Entre 2017 et 2023, une secrétaire communale d'un village de montagne du Haut-Valais s'est bien amusée. Elle a falsifié ses impôts communaux, effectué des paiements illégaux et a régulièrement détourné des taxes de stationnement. Elle a ainsi détourné plus de 150'000 francs de la caisse communale.
La fraude aura duré six ans
Les manœuvres de l'employée communale n'ont été révélées qu'en été 2023, lorsqu'une collaboratrice de l'administration communale a découvert des incohérences, comme l'a rapporté le «Walliser Bote».
La commune a alors mené des recherches approfondies et a découvert que, non seulement la femme n'avait pas payé ses impôts depuis 2017, mais qu'elle s'était également versé un faux salaire depuis mars 2020. Comme l'écrit le journal valaisan, la femme était employée à 90%, alors que son salaire correspondait à celui d'une employée à temps plein. La secrétaire a donné une explication simple, selon laquelle cela avait été convenu avec l'ancien président de la commune. Mais ce dernier a nié en avoir eu connaissance, toujours selon le «Walliser Bote».
Des frais de parking détournés
Mais ses agissements sont allés encore plus loin: depuis 2020, elle détournait régulièrement des taxes de stationnement. Ce qui semble être un délit insignifiant lui a tout de même rapporté des montants à cinq chiffres. En 2020, ce dernier s'élevait à plus de 38'000 francs.
De plus, la secrétaire communale ne payait aucun droit de stationnement, utilisait gratuitement les places de parking et s'épargnait en outre l'impôt sur les chiens. La secrétaire communale ne payait pas non plus la taxe d'enlèvement des ordures ménagères et la taxe d'épuration des eaux usées. Au total, les créances impayées de la commune s'élèvent à un peu moins de 3000 francs, selon le «Walliser Bote».
Des sanctions sévères
La commune du Haut-Valais ne s'est pas laissée faire et a décidé, lors de la séance communale de fin juin 2023, de licencier son ancienne employée avec effet immédiat. Ils ont par ailleurs rédigé un contrat de résiliation et un accord de paiement de plus de 57'000 francs. L'ordonnance pénale pour abus de confiance a suivi en novembre 2024.
La désormais ex-secrétaire communale doit s'acquitter d'une peine pécuniaire de 150 jours-amende à 100 francs, payer une amende de 750 francs, verser une indemnité de partie d'une valeur de 7000 francs et supporter les frais de procédure de 1000 francs.