Polémique en Valais
La police accusée d'avoir discriminé les gens du voyage renvoyés

Une opération policière en Valais fait polémique. Mardi, la police a expulsé 44 caravanes de gens du voyage, qui se dirigeaient vers le Haut-Valais. Leur avocat crie à la discrimination, la police estime avoir fait son devoir. Les forces de l'ordre ont-elles surréagi?
Publié: 17.04.2025 à 11:38 heures
Mardi, la police a expulsé 44 caravanes de gens du voyage, qui se dirigeaient vers le Haut-Valais.
Photo: KEYSTONE
Luisa Gambaro

La police valaisanne s'est peut-être emballée. Dans la matinée de ce mardi 15 avril, elle apprend qu'un convoi de 44 caravanes est entré sur le territoire valaisan et roule sur l'autoroute A9.

Ni une ni deux, la police active le plan COBRA: 200 agents se précipitent et interceptent le convoi à hauteur de Saint-Maurice, créant un immense bouchon. Ils se retrouvent face à un groupe de gens du voyage qui se dirige vers la commune de Gampel.

La police prévient le conseil municipal de leur arrivée. Seulement voilà: les voyageurs ont signé un contrat avec un camping privé de la commune, explique «Le Nouvelliste» mercredi. Pour 13'800 francs de location, ce document leur donne le droit de s'installer à Gampel du 15 avril au 30 mai.

Ressortissants français libres de circuler

Mais pris de panique à l'idée de devoir déloger une centaine de personnes si elles s'avéraient être dans l'illégalité, le conseil municipal appelle le camping et lui demande d'annuler la réservation. Ce dernier s'exécute et avertit le convoi par téléphone que le contrat de location est rompu. Après des heures de tractations, le convoi retourne à son point de départ, La Vue-des-Alpes (NE).

Interrogé par Le Nouvelliste, l'avocat des familles crie à la discrimination et dénonce une surréaction politique. En effet, les voyageurs étaient aussi des ressortissants français qui bénéficiaient de la libre circulation des personnes.

De son côté, la police valaisanne semble satisfaite. Au micro de la RTS mercredi, le conseiller d'Etat à la tête de la Sécurité, Frédéric Favre, a félicité les agents d'avoir protégé l'ordre public.

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