Fondation Beaulieu
Marc Porchet blanchi trois fois, mais toujours pas réhabilité

Le Grand Conseil vaudois demande la réhabilitation de Marc Porchet, ex-secrétaire général de la Fondation Beaulieu. Accusé à tort pendant des années de la débâcle financière du site lausannois, il a été acquitté trois fois par la justice.
Publié: 18.03.2025 à 17:15 heures
«Il est temps que le canton s'excuse», assène Guy Gaudard en se référant au lynchage de Marc Porchet.
Photo: KEYSTONE
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ATS Agence télégraphique suisse

Les députés vaudois souhaitent que le Conseil d'Etat rétablisse la réputation de Marc Porchet, l'ex-secrétaire général de la Fondation Beaulieu, accusé à tort pendant des années de la débâcle financière du site lausannois.

Le Grand Conseil a soutenu mardi une détermination allant dans ce sens. Déposée par Guy Gaudard, cette détermination demande que le gouvernement vaudois «prenne les mesures pour réhabiliter Marc Porchet dans sa réputation professionnelle.»

Le «fiasco» de Beaulieu

L'élu PLR a souligné que Marc Porchet avait été victime d'un «abominable lynchage», qu'il avait été «lapidé par la presse, laquelle a cru les fausses accusations portées par le monde politique», incarné alors par le Conseil d'Etat et la Ville de Lausanne. «On a essayé de lui faire porter le chapeau de manière obsessionnelle», a-t-il ajouté.

Poursuivi en justice durant plus de sept ans, l'ancien secrétaire général de la Fondation Beaulieu a été acquitté à trois reprises par la justice. Le «fiasco» de Beaulieu vient du Conseil de Fondation de l'époque et pas de Marc Porchet: «il est temps que le Canton s'excuse», a conclu Guy Gaudard. La détermination – non contraignante pour le Conseil d'Etat – a été soutenue par 74 députés, tandis qu'ils ont été 41 à s'abstenir et 7 à la refuser.

Double casquette

Pour mémoire, Marc Porchet a été secrétaire général de la Fondation de Beaulieu de 2001 jusqu'à sa débâcle financière en 2017. Egalement patron de la fiduciaire mandatée pour la gestion opérationnelle du site, il avait été soupçonné, à tort, d'avoir profité de cette double casquette pour favoriser ses intérêts et ceux de proches.

Il avait été nommément accusé dans un communiqué de presse du Conseil d'Etat vaudois, malgré la présomption d'innocence, de malversations, surfacturation, opacité dans les comptes et conflits d'intérêts en décembre 2017 à la suite du dépôt d'une plainte pénale. Un montant de 27 millions avait été articulé. Marc Porchet avait été licencié sur-le-champ après seize ans en poste.

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