Deux plaintes déposées après la pollution de l'Aire
Une blanchisserie soupçonnée d'avoir tué les milliers de poissons à Genève

Des milliers de poissons sont morts dans l'Aire à Genève le 1er avril. Une blanchisserie de la zone industrielle de Plan-les-Ouates est soupçonnée d'avoir déversé 200 litres de produit caustique. Deux plaintes ont été déposées à la suite de cet incident.
Publié: 08.04.2025 à 10:52 heures
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Mardi 1er avril, une pollution massive a tué des milliers de poissons dans l'Aire, à Genève.
Photo: keystone-sda.ch
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Mathilde JaccardJournaliste Blick

Un véritable «biocide» à Genève. Mardi dernier, des milliers de poissons sont morts dans le cours d’eau de l’Aire à cause d'une substance venue de la zone industrielle de Plan-les-Ouates. Selon les informations de «20 minutes», une blanchisserie serait à l’origine de l’incident. Les circonstances exactes doivent être éclaircies par l'enquête.

Le directeur général de l’Office cantonal de l’eau, Guillaume Pierrehumbert, a précisé qu’environ 200 litres d’un «produit de type soude caustique ou détergent très concentré» – une substance utilisée pour déboucher les toilettes – avaient été déversés dans un collecteur d'eau de pluie à la hauteur du pont du Centenaire.

Deux plaintes déposées

Contacté par la «Tribune de Genève», le directeur de la blanchisserie nie toute implication. Il affirme: «Nous n’utilisons pas ces produits!» Toutefois, Guillaume Pierrehumbert semble convaincu de l’inverse. Il juge improbable l'implication d'un simple particulier, et promet de retrouver la source de cette importante contamination.

Le Département du territoire et la Fédération des sociétés de pêche genevoises (FSPG) – qui se satisfait du rôle et du soutien de l'Etat dans cette affaire – ont saisi la justice. Deux plaintes pénales ont été déposées auprès du Ministère public, précise la «Tribune de Genève».

Depuis jeudi dernier, les rives de l’Aire sont à nouveau accessibles et les berges ont retrouvé un pH normal. Elles avaient été interdites d’accès à la suite de la pollution – la plus grave de la décennie.

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