Beaucoup de poissons sont morts ce mardi 1er avril dans la rivière genevoise de l'Aire – et ce n'est pas une mauvaise blague! Le Département du territoire et son office cantonal de l'eau ont communiqué ce mercredi sur ce qu'ils considèrent comme «un épisode majeur de pollution».
Cet épisode de pollution industrielle n'a pas eu d'effet sur l'eau potable. «Quand j’ai eu l’appel des pompiers, j’ai secrètement espéré qu'il s'agissait d'une blague du 1er avril, se désole au téléphone Guillaume Pierrehumbert, directeur général de l’office cantonal de l’eau. Mais ce n'est pas le cas, c'est très sérieux.»
Une mousse savonneuse a été observée à la surface de l'eau en fin de journée, à hauteur du pont du Centenaire, sur la commune d'Onex. Pompiers, professionnels de l’environnement et instances cantonales se sont «immédiatement rendus sur place pour contenir autant que possible la pollution et en rechercher la source».
Cause certaine, responsabilité à établir
La cause de cet épisode a pu être identifiée «avec certitude». Il s'agit d'une substance alcaline en provenance souterraine de la zone industrielle de Plan-les-Ouates. L'Etat informe d'une mortalité «très significative» des poissons sur ce tronçon du petit cours d'eau, en particulier des truites, des vairons et des loches. «Un recensement est en cours», assure le communiqué de presse.
Ce mercredi dans l'après-midi, Guillaume Pierrehumbert évoque une «estimation basse» de «milliers de poissons morts». Et de continuer: «Mes collègues sont actuellement en train de ramasser les poissons morts dans le lit de l'Aire.»
L’Arve et le Rhône n’ont pas été impactés par cette pollution, assure l'office cantonal de l’eau, qui «procède en continu à des analyses de la qualité de l’eau de l’Aire». Des investigations sont toujours en cours pour déterminer les responsabilités de cette pollution. L'Etat évoque de possibles actions en justice «compte tenu des impacts majeurs causés sur le cours d'eau et sa biodiversité».