L'avenir de l'aéroport de Sion a été remis sur la table du Grand Conseil valaisan. Les partis de droite présents veulent le développer pour des motifs économiques et touristiques, sachant que l'aéroport représente 37'000 vols pour 22'000 passagers par an. Deux motions ont été acceptées en ce sens.
En 2024, le Conseil d’Etat avait lancé l’idée de cantonaliser l’aéroport de Sion, la concession pour les vols civils actuellement détenue par la Ville se terminant en 2031. Au terme d'une période de consultation mitigée, l'Exécutif cantonal avait décidé de lâcher l’affaire. Vendredi, la majorité du plénum a invité le conseiller d’Etat Christophe Darbellay à reprendre sérieusement le dossier.
Une motion UDC–PLR–Le Centre du Valais romand, intitulée «le Conseil d'Etat doit remettre l'ouvrage sur le métier» a ainsi été largement approuvée, par 93 voix contre 30 et 2 abstentions. «Nous devons débattre (ndlr: au Grand Conseil) de l'avenir de l'aéroport», a estimé une des cosignataires du texte, la cheffe du groupe PLR Sonia Tauss-Cornut.
«Nous ne pouvons pas perdre le contrôle de cette infrastructure stratégique», a souligné la Centriste Claire-Lise Bonvin, autre cosignataire du texte. «Il s'agit davantage qu'une simple piste d'atterrissage, c'est un pilier de notre économie et une infrastructure majeure pour le tourisme. Chaque année, il génère plus de 70 millions de francs de retombées économiques pour le Valais.» Les mêmes partis (Le Centre du Valais romand, PLR et UDC) ont déposé une seconde motion, proposant de définir une loi concernant l'aéroport. La démarche a été largement approuvée par le Grand Conseil (99 voix contre 22).