L'eau distribuée à Lausanne et dans les 20 communes que la Ville alimente a maintenu en 2024 une «qualité irréprochable», conforme aux normes sanitaires les plus strictes. Le Service de l'eau l'annonce dans un tout ménage distribué ces jours à la population.
Sur les 3928 échantillons d'eau potable prélevés, dont 2732 à la sortie des usines de traitement, des réservoirs et dans le réseau de distribution, 61'100 paramètres ont été analysés, a communiqué la Ville mercredi.
Des résultats conformes
100% des résultats sont conformes en ce qui concerne la chimie majeure et les micropolluants. Seules neuf non-conformités microbiologiques mineures ont été détectées, sans risque pour la santé publique.
Le volume distribué d'environ 29 milliards de litres est inférieur de 6% à la moyenne des cinq dernières années. Cette diminution est due à la pluviométrie importante du printemps et du début d'été qui a limité la consommation d'eau.
Solutions durables
L'eau du robinet offre de nombreux avantages. Elle est contrôlée tout au long de son parcours, de la ressource jusqu'au robinet, garantissant une qualité irréprochable. De plus, elle est économique et coûte moins de 0,5 centime par litre. Elle est écologique, contribuant à la réduction des déchets plastiques et de l'empreinte carbone, rappelle la Ville.
Interrogé par Keystone-ATS, Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de l'eau, confirme que «face au réchauffement climatique, à la pression sur les ressources et au vieillissement des équipements, agir est essentiel». «La Ville de Lausanne et son Service de l'eau modernisent ces installations en y intégrant des solutions durables. Garantir une eau potable irréprochable est la priorité», dit-il.
Taux inférieurs aux normes
Quant aux risques sanitaires dus aux composés alkylés per- et polyfluorés (PFAS), «à ce jour, il n'y a pas de craintes pour l'eau potable», explique le municipal. Alors que l'eau de la Ville vient majoritairement du lac, ces pollutions sont surtout liées à des industries, à des décharges ou à des lieux utilisés par les pompiers, à l'instar du Centre de formation de la Rama. «Il n'y a aucun impact sur des captages d’eau potable lausannois».
«Les charbons utilisés ont un effet positif sur les PFAS. L'eau des deux usines de traitement de l'eau potable de Lutry et St-Sulpice affiche des taux largement inférieurs aux normes», poursuit Pierre-Antoine Hildbrand.
A la suite de l'Union européenne, la Suisse est également en train de définir de nouvelles valeurs maximales pour les PFAS dans l'eau potable.