Depuis vendredi, le camping VD8 sur le lac de Neuchâtel, près d’Yverdon (VD), est submergé par les inondations. Les campeurs ont été complètement surpris par la montée rapide des eaux (le niveau du lac a augmenté de 12 centimètres en un jour). L’endroit a donc dû être fermé. Les caravanes sont noyées dans 50 centimètres d’eau, et les poissons y nagent allègrement. Seuls les campeurs qui souhaitent récupérer leurs biens ou faire des photos pour faire jouer leur assurance sont autorisés à entrer sur le site.
Bien que le temps soit meilleur cette semaine, la situation au camping n’a pas changé. «Depuis dimanche, le niveau de l’eau n’a baissé que d’environ trois centimètres», raconte Hans-Peter Marti à Blick. Il est membre du conseil d’administration du Camping Club et délégué pour la Suisse alémanique. «Beaucoup de caravanes ont été touchées par les inondations», affirme-t-il. Les dégâts sont considérables.
Hans-Peter Marti ne comprend pas pourquoi le niveau de l’eau baisse si lentement. C’est un «scandale absolu» selon lui que les vannes d’évacuation du lac ne puissent plus être ouvertes. Et il est surtout inquiet: «Nous avons très peur des tempêtes du week-end. Selon Meteonews, il va y avoir à nouveau de forts orages.»
Un danger de niveau 4 sur le lac de Neuchâtel
Comme l’écrit l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) dans son bulletin sur les dangers naturels, le lac de Neuchâtel est toujours en grande situation de danger avec un niveau d’alerte 4.
Il faudra plusieurs semaines avant que le niveau d’eau du lac ne revienne à la normale. Un hydrologue de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a déclaré à l’agence de presse Keystone-ATS que le niveau d’eau du lac de Bienne doit baisser de 20 centimètres avant de pouvoir s’écouler.
Une seule caravane épargnée par l’eau
La famille du lecteur-reporter de Blick, Diego M.*, est également touchée par les dégâts survenus dans le camping près du lac de Neuchâtel. Il était sur place mercredi pour constater l’ampleur des dégâts. Son père et ses tantes y ont quatre caravanes au total. «Trois d’entre elles ont été inondées», dit-il. Une seule a été épargnée par les eaux jusqu’à présent.
Sa famille et lui ne peuvent pas faire grand-chose pour l’instant: ils n’ont plus qu’à attendre que la compagnie d’assurances fasse le nécessaire.
*Nom connu de la rédaction