Un accident s’est produit à Hasliberg (BE) dans la nuit de jeudi à vendredi. Deux chevaux ont fait une chute mortelle de plus de 200 mètres. «Je suis dévastée», confie l’une des propriétaires, Sarah Anderhub, à Blick.
La femme de 34 ans a entrepris jeudi, avec une collègue et quatre autres personnes, une randonnée à cheval jusqu’au refuge de Hasliberg, dans l'arrondissement d'Interlaken-Oberhasli. A leur arrivée, ils ont laissé les chevaux au pâturage. La surface herbeuse était entourée de clôtures électriques et semblait sûre. Ce n’était qu’une impression, malheureusement.
Le lendemain matin, les animaux avaient disparu
Vendredi matin, les cavaliers n’en croyaient pas leurs yeux. «Tous les animaux avaient disparu. À plusieurs endroits, des trous étaient béants dans les clôtures.» Et là, panique. Ils ont immédiatement commencé à chercher les six chevaux.
Peu après, ils ont découvert un animal derrière une colline. Souffle de soulagement. «Comme les chevaux sont des animaux grégaires, nous pensions que les autres étaient derrière la prochaine colline», explique Sarah Anderhub. Mais ceux-ci étaient introuvables.
Désespérés, les propriétaires ont cherché du soutien pour les recherches. «Mon mari a passé 53 appels, mais personne ne voulait vraiment nous aider!» Vers 8h30, ils ont contacté la police cantonale bernoise. Celle-ci a envoyé une patrouille. «Ils étaient partis sans aucun plan. Ils ne se sont même pas présentés au garde-chasse. Ce n’est que dans l’après-midi qu’ils ont été informés qu’ils organisaient une battue à l’aide d’une caméra thermique.»
La police n’intervient qu’en cas de danger
Confrontée par Blick à ces accusations, la police cantonale bernoise répond: «Nous avons activement recherché les animaux. En principe, cela ne fait pas partie de nos tâches, tant qu’il n’y a pas de danger pour la circulation ou pour des tiers. En raison des ressources disponibles et de la bonne volonté de nos forces d’intervention, une telle recherche a toutefois été organisée afin de pouvoir apporter notre aide.»
L’utilisation d’un drone équipé d’une caméra thermique a été envisagée, mais elle n’intervient généralement qu’après l’utilisation d’autres moyens. «En outre, cela est prévu en premier lieu pour la recherche de personnes.»
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«Nous sommes tous traumatisés»
La Rega a expliqué qu’elle n’intervenait que lorsqu’un cadavre était présent ou qu’une personne était en danger. L’armée suisse a également reçu un appel. Interrogée par Blick, celle-ci renvoie toutefois aux postes de police cantonaux, qui doivent d’abord demander une intervention héliportée.
Seuls quelques chasseurs ont promis de rester à l’affût des animaux. Ils en ont finalement trouvé deux autres chevaux à des kilomètres de là. Un quatrième est également apparu peu de temps après. Mais il n’y avait toujours aucune trace des deux derniers.
C’est en fin d’après-midi que le mari de la propriétaire a fait la terrible découverte. «L’animal de ma collègue avait le ventre ouvert et la tête de mon cheval était fracassée.» Pour Sarah Anderhub, la cause de la chute de 200 mètres est claire: «Un loup en est responsable. Lui seul peut provoquer une telle panique chez les animaux.» Selon l’Inspection de la chasse bernoise, on ignore totalement comment cet accident a pu se produire et si un loup en est la cause.
Le dimanche matin un loup a été écrasé à Giswil (OW), à une vingtaine de kilomètres du lieu de l’accident. Sarah Anderhub et son mari continuent de souffrir de ce tragique incident survenu à Hasliberg. «Nous sommes tous traumatisés. Dimanche soir, je n’osais même plus fermer la porte de nos poules. J’ai constamment l’impression d’être observée par un loup.»