Rendez-vous vendredi à 18h
Elle se rebelle contre la Finma et ouvrira son restaurant malgré l'interdiction

Le rêve de Juliette Bülowius d'ouvrir son propre restaurant dans le centre-ville de Berne risque de s'effondrer à cause de l'Autorité de surveillance des marchés financiers. Mais la jeune restauratrice ne s'avoue pas vaincue.
Publié: 28.11.2024 à 20:13 heures
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Juliette Bülowius avait prévu d'ouvrir son restaurant Supernova dans le centre-ville de Berne le 8 novembre.
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Martin Schmidt

L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a empêché l'ouverture du restaurant Supernova dans le centre-ville de Berne au début du mois et a retiré les clés à sa gérante Juliette Bülowius. Mais la jeune restauratrice ne se laisse pas abattre aussi facilement. Elle compte bien tenir tête à la Finma et veut accueillir ses premiers clients vendredi soir.

«J'ouvrirai l'établissement vendredi à 18 heures», déclare Juliette Bülowius à Blick. Elle en est convaincue: «La Finma m'a confisqué la clé de manière illégale.» Mais Juliette Bülowius avait un plan B et une clé de rechange et maintenant tout est prêt.

Procédure contre le bailleur

La gérante loue quatre étages au 22 Schauplatzgasse à Berne, dans lesquels elle a mis en place un concept de restauration comprenant un restaurant, un bar et un club social.

Pourquoi la jeune restauratrice a-t-elle des ennuis avec la Finma? En septembre et octobre, celle-ci a ouvert une procédure d'enforcement à l'encontre de dix sociétés interdépendantes dont la société propriétaire de l'immeuble abritant le restaurant de Juliette Bülowius. Une procédure d'enforcement est un processus juridique par lequel la Finma examine d'éventuelles violations du droit des marchés financiers et prend des mesures.

Pourquoi la Finma est-elle intervenue?

Parmi les personnes impliquées dans la procédure figurent les chefs d'entreprise Alexander et Madeleine Hübner. Et c'est avec l'un d'eux que Juliette Bülowius a conclu son contrat de sous-location. «Le contrat est valable. Je l'ai fait vérifier par plusieurs avocats», a déjà déclaré Juliette Bülowius à Blick la semaine dernière.

La Finma voit les choses d'un autre œil et l'a fait savoir vendredi dernier. L'Autorité de surveillance dispose d'indices concrets selon lesquels le contrat de sous-location pourrait avoir été conclu illégalement.

Important préjudice financier

Pour Juliette Bülowius et son équipe, l'intervention des autorités a des conséquences importantes. Pendant six mois, elle a tout préparé pour l'ouverture sur les quatre étages loués. Ensuite, elle n'a pas pu démarrer et perd donc chaque jour beaucoup d'argent, comme elle le dit. Et puis il y a encore le personnel engagé. «Des existences sont en jeu», souligne Juliette Bülowius. Elle ne veut pas non plus renoncer à toute l'activité pendant la période précédant Noël.

On ne sait pas encore comment la Finma réagira à cette rébellion. L'autorité de surveillance des marchés financiers a déjà fait marche arrière, du moins pour une partie des sociétés contre lesquelles la procédure d'enforcement est en cours. Les entreprises peuvent à nouveau être opérationnelles, après que l'enquêteur les a complètement arrêtées pendant une longue période.

Il existe «de forts soupçons que les personnes impliquées dans la procédure ont exercé en groupe plusieurs activités non autorisées par le droit des marchés financiers sans les autorisations nécessaires», a expliqué la Finma vendredi dernier.

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