Au Parti libéral-radical suisse (PLR), une déclaration du président du parti Thierry Burkart est en train de provoquer des remous. Il a déclaré dans le «Sonntags-Zeitung»: «Je démissionnerai de la présidence du parti au plus tard après les élections fédérales de 2027.»
Cette annonce apparemment anodine se révèle être un facteur de troubles au sein du parti, comme le rapporte CH Media. Car Thierry Burkart signalerait ainsi qu'il pourrait déjà quitter son poste avant 2027.
A quand la démission?
Cela mettrait le parti sous forte pression. La présidence d'un parti a besoin d'au moins deux ans pour préparer les élections nationales. Un changement serait donc nécessaire dès cet été. Le Centre élit lui aussi un nouveau chef de parti en été, après que Gerhard Pfister a annoncé sa démission la semaine dernière.
Interrogé, Thierry Burkart affirme qu'il n'a pas l'intention de quitter la présidence du PLR avant les élections de 2027. Mais au vu de la formulation de l'annonce et de son échéance («au plus tard»), le président garde toutes les options ouvertes, écrit CH Media.
Les représentants du PLR inquiets
«Ce serait grave si nous devions déjà chercher un nouveau président de parti», cite un conseiller national libéral-radical. Et au Parlement, certains ont l'impression que Thierry Burkart a du mal à accepter que la restructuration du parti n'aille pas aussi vite qu'il l'avait imaginé, poursuit-on.
D'autres parlementaires PLR rappellent en revanche que Thierry Burkart avait l'air fatigué après les élections de 2023. A l'époque, des rumeurs de démission avaient circulé au sein du parti. Mais en 2024, il s'est fait confirmer dans ses fonctions pour deux années supplémentaires.
Considéré comme le successeur de Karin Keller-Sutter
On prête au conseiller aux États argovien diverses ambitions politiques. Cette année, Thierry Burkart est scrutateur suppléant à la Chambre haute. Ce poste est considéré comme la première étape vers la présidence du Conseil des États. Selon le tournus habituel, Thierry Burkart serait le deuxième vice-président à partir de 2027, puis serait élu à la tête du Conseil des États en décembre 2028.
Cette fonction est également considérée comme un tremplin vers le Conseil fédéral. Thierry Burkart ne pourrait toutefois se présenter au Conseil fédéral que lorsque Karin Keller-Sutter se retirera. Pour succéder à son collègue de parti PLR Ignazio Cassis, il faudrait quelqu'un de Suisse romande ou du Tessin.