Après neuf ans de mandat
Gerhard Pfister va quitter la présidence du Centre à l'été 2025

Le président du Centre Gerhard Pfister quittera ses fonctions l'été prochain, a annoncé le parti lundi dans un communiqué. Son successeur sera désigné en juin lors de l'assemblée des délégués à Bienne.
Publié: 06.01.2025 à 13:14 heures
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Dernière mise à jour: 06.01.2025 à 17:26 heures
Le successeur de Gerhard Pfister sera désigné en juin lors de l'assemblée des délégués à Bienne (archives).
Photo: ANTHONY ANEX
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ATS Agence télégraphique suisse

Le président du Centre Gerhard Pfister quittera ses fonctions l'été prochain, a-t-il annoncé lundi à Berne lors de la traditionnelle rencontre de l'Epiphanie du parti. Son successeur sera désigné en juin lors de l'assemblée des délégués à Bienne.

C'est le bon moment pour le parti et pour moi-même de passer le relais l'été prochain, a estimé M. Pfister devant les médias. 2025 est une année de transition, selon le conseiller national zougois. Ce n'est qu'à l'automne que commenceront les préparatifs pour les prochaines élections.

En outre, le Centre achèvera également cet été les travaux relatifs à la nouvelle stratégie 2033. L'actuelle est axée sur 2025. C'est pourquoi il était clair pour l'homme de 62 ans qu'il devait décider cette année s'il souhaitait rester président du parti ou non. Il a pris sa décision pendant les vacances d'automne.

Reto Nause peut-être intéressé

Le parti élira le ou la successeur(e) de Gerhard Pfister le 28 juin, lors d'une assemblée des délégués à Bienne. Le conseiller national bernois Reto Nause, 53 ans, s'est d'ores et déjà dit intéressé à reprendre la fonction.

Interrogé par Keystone-ATS, il a toutefois ajouté avoir encore besoin d'un peu de temps avant de prendre une décision. En tant que Bernois, M. Nause estime qu'il pourrait être un lien entre la Suisse alémanique et la Suisse romande. Egalement interrogé, le conseiller national genevois Vincent Maitre a indiqué n'y avoir pas encore réfléchi.

Président depuis bientôt 9 ans

M. Pfister est président du Centre depuis le printemps 2016. Il avait succédé à l'actuel conseiller d'Etat valaisan et ancien conseiller national Christophe Darbellay. Dans un communiqué adressé lundi à la base du parti, le Zougois écrit que le résultat du Centre aux élections de 2023, avec 14,1% de part électorale et pour la première fois plus de sièges au Conseil national que le PLR, est "une étape importante qui montre que notre cap est le bon".

Gerhard Pfister s'est dit «particulièrement fier» «du positionnement clair de son parti au centre de l'échiquier politique : avec des thèmes comme le frein aux coûts de la santé, les initiatives pour l'équité et une politique européenne constructive, nous avons montré à quoi ressemble une politique visant des solutions», a-t-il estimé.

Avec les initiatives contre la pénalisation du mariage déposées en mars 2024, le Centre veut supprimer les désavantages dont souffrent les couples mariés par rapport aux couples non mariés en matière d'AVS et d'impôts fédéraux directs.

Avec sa stratégie 2025, le Centre a «réalisé quelque chose d'historique», affirme encore le Zougois dans sa lettre à la base du parti: «La fusion réussie du PDC et du PBD, la stabilisation et l'extension de nos structures ainsi que la conquête de nouvelles couches d'électeurs». «C'est le bon moment pour laisser la place à la nouvelle génération», a-t-il estimé.

La stratégie 2033 va maintenant créer une nouvelle base pour le travail du parti «en tant que mouvement participatif, proche des gens, invitant de nouveaux talents et construisant des ponts entre les régions et les générations».

«Nouvelles tâches»

Interrogé sur ses projets d'avenir, Gerhard Pfister a déclaré qu'il continuerait à se concentrer sur la présidence du parti au cours des six prochains mois. Il restera ensuite conseiller national zougois. Il a envie de rester en politique et cherchera de nouvelles tâches, a-t-il précisé.

A la question de savoir si une candidature au Conseil fédéral était envisageable pour lui, il a répliqué qu'il avait l'habitude de répondre aux questions lorsqu'elles se posaient. Pour le moment, elle ne se pose pas.

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