Prolongation du permis de séjour refusée
Criblé de dette et accumulant les délits routiers, ce père de famille kosovar doit rentrer au pays

Dans le canton de Soleure, un citoyen Kosovar s'est vu refuser la prolongation de son permis de séjour. En cause, une montagne de dettes et un comportement dangereux sur la route. Le lien peu étroit qu'il entretient avec ses trois enfants n'a pas suffi.
Publié: 26.01.2022 à 19:53 heures
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Dernière mise à jour: 27.01.2022 à 07:41 heures
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Un citoyen kosovar de 52 ans ayant commis de nombreux délits routiers doit rentrer au pays.
Photo: Philippe Rossier
Georg Nopper

C’est une histoire de migration malheureuse qui touche le canton de Soleure. Un Kosovar de 52 ans, qui vit en Suisse depuis 30 ans et a eu trois enfants sur le territoire helvétique, doit être expulsé vers son pays d’origine, comme le relate le «Solothurner Zeitung».

L’homme a commis plus une vingtaine de délits, principalement routiers, ne s’est pas occupé du paiement des pensions alimentaires de ses enfants et a accumulé les dettes. L’office des migrations de Soleure a refusé de prolonger son autorisation de séjour.

Le citoyen kosovar a déposé un recours auprès du tribunal administratif de Soleure, qui a confirmé la décision de l’office des migrations. Le jugement du tribunal n’est pas encore définitif et peut faire l’objet d’un nouveau recours.

Averti à plusieurs reprises

L’homme a été menacé à plusieurs reprises d’expulsion par les autorités migratoires, la première fois il y a près de dix ans dans le canton d’Argovie.

A cette époque, il avait déjà accumulé 23 peines pécuniaires et privatives de liberté ainsi que des amendes. Dans la plupart des cas, il s’agissait d’infractions au Code de la route, comme des excès de vitesse ou l’utilisation du téléphone au volant.

Mais il a également été condamné pour abus de confiance et falsification de documents ainsi que pour négligence des obligations d’entretien découlant du droit de la famille.

Des dettes à hauteur de 280’000 francs

Après son déménagement dans le canton de Soleure, l’office des migrations soleurois l’a également mis en garde quant à de possibles autres infractions et qu’il ne devait pas contracter de nouveaux prêts. La montagne de dettes de l’homme s’élevait alors à 280’000 francs.

Mais d’autres s’y sont rapidement ajoutées. La commune de résidence de deux de ses trois enfants avait avancé pendant des années les pensions alimentaires non payées et a finalement exigé le remboursement de près de 100’000 francs. Le total est monté à près de 400’000 francs. De plus, l’homme avait de nouveau commis un délit routier et une condamnation pour avoir négligé ses obligations d’entretien venait de tomber.

Lorsque le Kosovar a voulu prolonger son autorisation de séjour en 2019, l’office des migrations en a eu assez et a rejeté la demande. L’homme aurait délibérément accumulé des dettes. De plus, il avait «gravement porté atteinte à la sécurité et à l’ordre public en commettant des infractions à plusieurs reprises». Il n’a pas pu respecter les conditions liées à son autorisation de séjour.

Pas de contact étroit avec ses enfants

Le Kosovar s’est défendu. Sa ligne de défense: il vit en Suisse depuis 30 ans, y a des enfants et une entreprise. Un renvoi ne serait pas proportionnel. Il n’a pas été entendu par le tribunal administratif de Soleure, qui a indiqué qu’il n’y avait pas d’obstacles insurmontables pour un retour au Kosovo.

Quant à ses enfants en Suisse, ils ne constituent pas non plus un obstacle. Le tribunal a jugé qu’il n’avait que peu de contact étroit avec eux, ce dont il est lui-même responsable par son comportement.

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