Projet refusé pour la terrasse fédérale
Le Conseil fédéral hésite à agir contre les fêtards à Berne

Régulièrement, la terrasse du Palais fédéral est le théâtre de beuveries et de scènes peu reluisantes. Le conseiller national du Centre et directeur de la sécurité bernoise Reto Nause demande au Conseil fédéral de prendre des mesures, mais celui-ci se montre hésitant.
Publié: 25.08.2024 à 08:10 heures
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Les soirs et les week-ends, la terrasse fédérale près du Palais fédéral est le théâtre de scènes arrosées et joyeuses. (Image symbolique)
Photo: keystone-sda.ch
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Daniel Ballmer

Le conseiller national du Centre Reto Nause est déçu par le Conseil fédéral. Depuis des années, la terrasse du Palais fédéral qui se trouve juste derrière celui-ci, est le théâtre de nombreux problèmes. Pendant les mois d'été, elle fait partie des lieux de rencontre les plus populaires de Berne, notamment le soir et le week-end.

«Des centaines de personnes se rassemblent, apportent de l'alcool acheté à la gare et écoutent de la musique à fond sur des boom boxes», avait déjà dénoncé en juin le directeur de la sécurité bernois sortant Reto Nause. «Les bouteilles vides tombent par-dessus le parapet du mur dans les jardins des riverains situés en-dessous. Les déchets sauvages, l'urine contre les bâtiments fédéraux et le bruit en sont les effets secondaires inesthétiques.»

L'animation pourrait améliorer la situation

Mais ces désagréments devraient bientôt cesser. Soutenu par les Vert-e-s jusqu'à l'UDC, Reto Nause avait demandé par motion qu'un bistrot pop-up «renommé» soit installé sur la terrasse. «L'animation et la mixité de ce lieu magnifique amélioreraient durablement la sécurité, est-il convaincu. Grâce à une occupation ordonnée de la terrasse du Palais fédéral et à un tenancier ou une tenancière responsable, les conditions pourraient être améliorées rapidement et durablement.»

Le Conseil fédéral soutient lui aussi la demande d'augmenter la sécurité sur la terrasse du Palais fédéral et de «réduire les effets secondaires indésirables de son utilisation 'sauvage'». Seulement, il refuse encore d'agir. Jusqu'à présent, il n'a pas été possible de se mettre d'accord sur des mesures avec la ville de Berne: qu'il s'agisse de la fermeture de la terrasse la nuit, d'une exploitation éphémère ou de l'occupation du Palais du Parlement par la police fédérale la nuit et le week-end, tout a été refusé jusqu'à présent par au moins une partie.

Le Conseil fédéral veut attendre

Le Conseil fédéral veut donc régler à nouveau l'utilisation de l'espace public autour du Palais fédéral avec toutes les parties concernées. Il s'agit de tenir compte des besoins de protection du Parlement et de l'administration. Ce n'est que dans le cadre d'un concept global qu'il sera décidé s'il y a de la place pour un bistrot pop-up sur la terrasse du Palais fédéral. Le Conseil fédéral ne veut en aucun cas prendre les devants et rejette donc la demande de Reto Nause.

Pour ce dernier, cette décision manque de courage. «Le Conseil fédéral constate lui-même que la situation est bloquée. Mais il n'est pas prêt à contribuer à l'améliorer», déplore-t-il.

«C'est une occasion manquée»

La présence permanente du personnel de la restauration aurait pu avoir un effet apaisant, selon Reto Nause. Une telle utilisation correspondrait également à une demande claire du quartier. Le fait que de telles recettes fassent leurs preuves a déjà été démontré à plusieurs reprises à Berne.

Le bistrot pop-up n'est de toute façon conçu que comme un projet pilote, qui peut être interrompu à tout moment. «Pour moi, c'est une occasion manquée», estime le conseiller national du Centre, «mais j'espère que le Parlement va encore infléchir la décision».

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