«Si le Conseil fédéral ou le Parlement veulent décider de dépenses supplémentaires, ils devraient avoir le courage de proposer une augmentation des impôts», déclare Ueli Maurer dans un entretien diffusé vendredi par la «NZZ». «Mais cela nécessiterait une modification de la constitution et personne ne le souhaite». Avec un refus probable du peuple, «on aurait rapidement la quittance», ajoute-t-il.
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Ueli Maurer relève que le budget 2023 est encore dans les limites du frein à l'endettement. Mais à partir de 2024, la situation deviendra très mauvaise, poursuit-il. «Sans les distributions de la Banque nationale suisse, nous manquerons les objectifs du frein à l'endettement de 2 à 4 milliards de francs par an».
«La gueule de bois»
La situation est difficile, selon le ministre des finances, qui compare la rapide dégradation des finances fédérales à une «ivresse». «La Suisse a trop consommé au cours des quinze dernières années. Maintenant, c'est la gueule de bois».
Il constate que le Parlement ne s'en préoccupe pas. Les chambres fédérales ont même décidé d'augmenter massivement les dépenses, lâche Ueli Maurer, citant la hausse du budget de l'armée, les réductions de primes de l'assurance-maladie et les dépenses croissantes de l'AVS. «Cela ne peut plus durer».
(ATS)