Pressions, intimidations...
Les HUG font polémique avec leur système de recrutement des infirmières

Le programme de recrutement Primo emploi des HUG, destiné aux jeunes diplômés en soins infirmiers, suscite de vives critiques, relève la «Tribune de Genève». Manque de transparence, pressions et désorganisation alimentent la polémique.
Publié: 03.12.2024 à 13:29 heures
Le système de recrutement des infirmiers diplômés serait opaque et source de pressions, témoignent de jeunes professionnels à la «Tribune de Genève».
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Le programme Primo emploi, mis en place par les Hôpitaux universitaire de Genève (HUG) depuis 2018 pour recruter des infirmiers diplômés de la Haute École de santé (HEdS), est sous le feu des critiques, rapporte la «Tribune de Genève». Il est dénoncé par plusieurs jeunes infirmiers comme opaque, désorganisé et source de pressions.

Chaque année, les étudiants de dernière année postulent en mai et passent un entretien entre juin et septembre. Les engagements démarrent en octobre, mais les candidats ne choisissent pas leur département d’affectation.

Menaces et reproches

Une jeune femme, qui avait spécifiquement demandé à éviter la gériatrie après deux ans d’expérience en EMS, s’est vue proposer un poste dans ce domaine. Après avoir décliné poliment, elle a subi un appel de la responsable RH, qui lui a reproché son refus et l’a menacée de ne plus recevoir de propositions, écrit le quotidien.

Les HUG justifient le système par la nécessité de répondre aux besoins institutionnels, tout en prenant en compte les préférences des candidats. Mais selon les témoignages, cette flexibilité est illusoire.

Français pris, Genevois recalés

Certains reçoivent des postes dans des départements prisés où ils n’ont aucune expérience, alors que d’autres, pourtant qualifiés, se voient refuser leur choix sans explications, indique la jeune infirmière qui témoigne.

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Le programme est également critiqué pour son manque de clarté sur la priorisation des résidents genevois, pourtant censée être une directive. Plusieurs infirmiers embauchés résident en France, alors que des Genevois ne sont pas pris.

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