L'ancien conseiller aux Etats libéral-radical zougois Rolf Schweiger est décédé samedi à Baar (ZG) à l'âge de 80 ans. «Rolf Schweiger n'était pas seulement un juriste hors pair, c'était aussi un militant passionné des valeurs libérales et de la Suisse», a fait savoir le Parti libéral-radical (PLR) du canton de Zoug dans un article. L'actuel chef du parti, Thierry Burkart, rend lui aussi hommage à l'ancien parlementaire: «Rolf Schweiger était une personnalité impressionnante et un conseiller aux Etats influent», fait-il savoir. «Même s'il n'a été que brièvement président du parti (à savoir environ sept mois), il a brillé dans cette fonction par ses arguments pertinents, ainsi que par son humour percutant.»
L'homme a été élu à la Chambre haute de l'Assemblée fédérale en 1999. Auparavant, il a siégé pendant plus de deux décennies au Parlement du canton de Zoug, jusqu'en 1994. Il était considéré comme un conseiller aux Etats favorable à l'économie. Il s'est notamment engagé contre un «corset trop étroit» pour les grandes banques. Il s'est également engagé en faveur de l'industrie nucléaire, notamment en tant que président de l'Action pour une politique énergétique raisonnable en Suisse (AVES), favorable au nucléaire.
«Je me sens chanceux de l'avoir connu»
En matière de politique sociale en revanche, Rolf Schweiger appartenait au segment progressiste du camp bourgeois. Avec un groupe de parlementaires de tous les partis, il visait par exemple un nouveau droit successoral qui aurait mis les couples non-officiels sur un pied d'égalité avec les couples mariés en matière de succession. Il jugeait en outre que la majorité conservatrice était encore trop réfractaire au changement.
En avril 2004, Rolf Schweiger a pris brièvement la présidence du PLR Suisse, mais a dû démissionner en novembre déjà en raison d'un burn-out. Lors des élections de 2011, il a finalement décidé de ne plus se présenter au Conseil des Etats. Il avait alors justifié sa décision en expliquant qu'il était de plus en plus difficile de se faire entendre en raison de «l'ambiance générale de plus en plus irrationnelle».
«Je me sens chanceux de l'avoir connu», confie Thierry Burkart. Rolf Schweiger était l'un de ses modèles politiques.