Les cantons pourraient bientôt prévoir jusqu'à douze ouvertures dominicales de commerces par an, contre quatre actuellement. La commission compétente du National soutient une initiative du canton de Zurich en ce sens, déjà avalisée par son homologue des Etats.
L'initiative du canton de Zurich vise à modifier la loi sur le travail pour donner aux cantons la possibilité de prévoir jusqu'à douze ouvertures dominicales par an. Par 15 voix contre 9 et 1 abstention, la commission de l'économie du National a approuvé la décision de son homologue des Etats de soutenir le projet, indique mardi un communiqué des services du Parlement.
Les cantons auront le choix
Le texte donne une plus grande liberté aux cantons et aux communes pour décider si – et à quelle fréquence – le travail dominical est possible dans les commerces, sans qu'une autorisation ne soit nécessaire, estime la commission. «La formulation potestative de l'initiative permet une adaptation souple aux besoins locaux, sans modifier la loi sur le travail de manière générale.»
Une minorité fait valoir qu'une telle modification de la loi sur le travail n'a de chance de succès que si les partenaires sociaux sont associés à la discussion. Sans quoi le projet risque d'échouer dans les urnes. La commission du Conseil des Etats est désormais chargée de préparer la mise en oeuvre.
Syndicats vent debout
Les syndicats ont vivement critiqué la décision de la commission. Dans des communiqués diffusés mardi soir, l'Union syndicale suisse (USS) et Unia ont dénoncé des ouvertures dominicales «inutiles», «antisociales» et dangereuses pour la santé des travailleurs.
«Il n'est pas question de sacrifier les intérêts des travailleuses et travailleurs sur l'autel du profit à court terme», écrit l'USS, qui y voit une «aberration». Unia promet de son côté de combattre ce projet «par tous les moyens possibles».