La coprésidente du Parti socialiste (PS) Mattea Meyer est «choquée». Et le coprésident Cédric Wermuth aussi. Sans oublier la conseillère nationale des Vert-e-s Sibel Arslan. Si la victoire électorale de Donald Trump ébranle le camp de gauche en Suisse, ce dernier y voit aussi une chance de faire de la publicité pour sa propre cause.
«Face à la progression des populistes de droite et des autocrates dans le monde, la résistance est un devoir», estime Sibel Arslan. Les dirigeants du PS sont aussi très inquiets. Mais ce n'est toutefois «pas le moment de baisser les bras». Par e-mail, il propose une solution simple: devenir membre du PS ou des Vert-e-s – en un clic.
«Les populistes nous énervent»
L'Opération Libero cherche aussi à tirer un profit financier de la victoire de Trump. «Les populistes nous énervent», s'agite le mouvement par e-mail. Il en profite d'ailleurs pour faire de la publicité pour sa boutique en ligne, où les détracteurs de Trump peuvent acheter des chaussettes anti-populisme. Les «chaussettes de sport cool» ne sont disponibles qu'en édition limitée – au prix exorbitant de 22 francs.
Mais l'opération Libero ne s'arrête pas là. Pour «sauver la démocratie en Suisse des populistes comme Trump», elle propose un programme en huit points. L'objectif est simple: soutenez-nous et soutenez notre politique! Ceux qui veulent sauver la démocratie du naufrage sont priés de récolter des signatures pour l'initiative européenne de l'Opération Libero – et de rejeter en même temps toutes les initiatives populaires de l'Union démocratique du centre (UDC).
Le plan pourrait bien fonctionner. En 2016 déjà, après la victoire électorale de Trump, le PS a enregistré une forte augmentation de ses membres. Malgré toutes les inquiétudes pour la démocratie, nos partis de gauche font au moins preuve de pragmatisme – même sous le choc.