Manque de lumière, absence d'activités et absence de contacts avec d'autres détenus: c'est la situation médico-carcérale vécue par un prévenu paraplégique depuis près d'une année et demie aux Hopitaux universitaires genevois (HUG). La «Tribune de Genève» relate cet «isolement quasi total» dans son édition de ce jeudi 31 octobre.
Au sous-sol de l'hôpital du bout du Léman se trouve l’Unité cellulaire hospitalière: six cellules permettant un traitement médical, généralement pour quelques semaines tout au plus. Poursuivi dans le canton de Vaud pour «une infraction grave à la loi sur les stupéfiants», cet homme de 46 ans venu du Panama ne sort de sa cellule que pour de rares séances de physiothérapie.
Structures inadaptées
Sa détention provisoire, permise par un concordat entre les cantons latins, est prolongé tous les trois mois par la procureure vaudoise chargée du dossier. Le nombre de structures carcérales adaptées aux personnes à mobilité réduite est insuffisant, dénoncent auprès du quotidien genevois aussi bien le chef de l'unité pénitentiaire des HUG et la coprésidente genevoise de la Ligue des droits de l’homme.