La Suisse va à nouveau piloter le Conseil de sécurité de l'ONU, et ce pour un mois. Dès cette semaine, l'Ukraine sera au menu des discussions des 15 membres du Conseil. La question du nucléaire pourrait être abordée, alors que le président Volodymyr Zelensky a accusé la semaine dernière son homologue russe Vladimir Poutine de vouloir cibler des centrales ukrainiennes.
L'année dernière, la Suisse avait porté une initiative avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA) pour garantir la sécurité du site de Zaporijia. De son côté. Moscou n'exclut pas de recourir à l'arme nucléaire en cas d'assaut soutenu d'une puissance nucléaire contre ses intérêts. En raison du veto russe, le Conseil de sécurité est entièrement bloqué sur l'Ukraine depuis le début de la guerre il y a plus de deux ans.
Proche-Orient au programme
Parmi les autres conflits, des pays occidentaux souhaitent convaincre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'honorer les demandes de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Et de prévoir une trêve de trois semaines au Liban. En cas d'accord, cette question devrait se retrouver à nouveau sur la table du Conseil de sécurité. Mais Israël ne semble pas prêt à entendre ces revendications.
Tout comme les parties au conflit soudanais pour lequel le Conseil a exigé un cessez-le-feu. L'armée conditionne celui-ci à l'arrêt du siège de plusieurs villes au Darfour par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Berne tentera à nouveau de mettre en avant ses chantiers pour les deux ans de son mandat de membre non permanent. La paix durable, la protection des civils, le climat ou encore l'efficience du Conseil sont au centre de ses efforts.
La présidente de la Confédération Viola Amherd présidera le 24 octobre une discussion sur les femmes, la paix et la sécurité. Le chef de la diplomatie Ignazio Cassis pourrait lui être de la partie cinq jours plus tard sur le Proche-Orient. Il y sera dans tous les cas le 21 octobre pour aborder les effets de la science sur la paix et la sécurité.