Des menus élaborés — hachis de soja sauce fromagère et escalope de légumes panée — mais qui ne coûtent que 5 francs. Comme nous l'apprennent nos confrères de la «Tribune de Genève», ces repas bon marché rencontrent un (trop?) grand succès dans les cafètes de l'Université de Genève (UNIGE).
Au point de mettre en péril leur viabilité économique. L'entreprise de restauration zurichoise SV Group n'arrive plus à suivre.
Le point de départ, la pandémie
Initialement, ces menus ont été introduits durant la pandémie de Covid-19, pour venir en aide aux étudiants ayant perdu du jour au lendemain leurs petits jobs qui les tenaient à flot. Le repas en question coûtait 3 francs de mai à juin, en 2021. Un carton plein.
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Afin de réitérer le concept, quatre mois plus tard, le syndicat étudiant CUAE a occupé durant deux semaines une cafétéria d'Uni Mail. L'action a porté ses fruits. L'offre a été réintroduite, cette fois-ci à hauteur de 5 francs, toujours à destination des étudiants.
Une offre qui doit perdurer
Seulement, la situation devient problématique. Comme le confirme au quotidien genevois la porte-parole de l'entreprise de restauration Salomé Ramseier: «SV ne peut plus gérer le mandat de manière rentable avec les exigences actuelles».
Malgré tout, le rectorat compte coûte que coûte pérenniser cette offre. En accord avec SV Group, leur contrat a été résilié au 31 juillet et un nouvel appel d'offres sera publié le 26 janvier. L'objectif pour réduire les frais? Changer le modèle économique, en passant d'un contrat de bail à celui d'une prestation de service, comme l'indique le porte-parole de l'UNIGE, Marco Cattaneo.