Jusqu'à 20 millions de plus pour l'Uni de Genève
L'UDC voudrait que les étrangers paient plus cher leurs études à Genève

La part de subvention publique de l'Université de Genève pourrait augmenter et atteindre 405 millions en 2027. L'Union démocratique du centre aimerait que la taxe des étudiants étrangers, aujourd'hui identique à celle des locaux, soient augmentée.
Publié: 10.01.2024 à 20:38 heures
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

L'Union démocratique du centre (UDC) genevoise voudrait que les étrangers paient plus cher leurs études à l'Université du bout du Léman (UNIGE), plutôt que de taxer davantage le contribuable. Cette piste explorée par le parti est rapportée par la «Tribune de Genève».

Le Grand Conseil est sur le point d'étudier la demande d'augmentation de la subvention cantonale demandée par l'Alma mater. L'enveloppe étatique atteindrait 405 millions de francs en 2027 — sur un budget total de 840 millions.

Cinq universités suisses font payer la même somme aux étrangers et aux locaux. Genève, 49ème au classement Shanghaï des meilleures institutions mondiales, est aussi une des moins chères, à 500 francs le semestre. À l'heure actuelle, les «étrangers» sont, pour l'établissement, les étudiants dont le diplôme secondaire n'est pas suisse. Pour l'UDC, il pourrait s'agir de nationalité, ou de savoir où les élèves paient leurs impôts.

20 millions de plus par an

Le député du parti agrarien Michaël Andersen imagine doubler la taxe pour les non-Suisses. Un membre du comité de l'UDC Genève calcule qu'en les quintuplant, l'UNIGE empocherait 20 millions de plus par an. Mais le porte-parole de l'institution, Marco Cattaneo, tempère. Les étudiants étrangers «rapportent» plus de sous que les Helvètes.

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Sur les 71 millions de la subvention fédérale annuelle touchée par l'Alma mater, 30 millions sont «gagnés» grâce à eux. Comme le souligne la «Tribune de Genève» cela provient d'une volonté fédérale d'internationalisation des hautes écoles.

Perte d'attractivité

Il faudrait énormément augmenter la taxe pour que la somme devienne significative dans un budget de 840 millions, craint le communicant. L'attractivité de l'université en prendrait un coup. D'une part, les étudiants étrangers peuvent rester en Suisse et devenir une main-d'oeuvre précieuse. D'autre part, ils renforcent l'image du pays au sein de la recherche européenne.

Mais le quotidien du bout du Léman cite l'Institut de hautes études internationales en contre-exemple. Ce dernier a fortement augmenté ses taxes en 2014 (5000 francs pour les résidents suisses, 8000 francs pour les non-résidents) et se porte très bien. Il s'est même développé. Cependant, sa directrice souligne que la situation est fort différente pour son institut et l'UNIGE. Spécialisé en masters et doctorats, sa part de financement public est bien plus faible.

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