Pour 2,4 millions au total
Le service des renseignements de la Confédération confie sa réforme au privé

La «transformation» en cours aux services secrets suisses est un des moteurs de la crise à la Sécurité. Pour 2,4 millions de francs, la Confédération mandate des entreprises privées pour réorganiser ses services, dévoile la RTS. Côté personnel, l'insatisfaction domine.
Publié: 04.03.2025 à 10:07 heures
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Dernière mise à jour: 04.03.2025 à 10:08 heures
Avec Viola Amherd et le chef de l'armée, le directeur du Service des renseignements (SRC) Christian Dussey a aussi démissionné.
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

La crise interne au Service des renseignements de la Confédération (SRC) gérée par des consultants externes? Ce lundi 3 mars, la RTS dévoile un partenariat public-privé d'autant plus rare qu'il concerne les services secrets.

Une «transformation» est en cours depuis 2023 au sein de la structure du SRC, lancée par le directeur Christian Dussey – qui vient de démissionner en même temps que le chef de l'armée Thomas Süssli. Et le fait est que tout ne se passe pas comme prévu…

La RTS a appris que la société privée Dot consulting AG, basée à Olten, a été appelée en renfort pour cette réorganisation qui concerne aussi la direction que les cadres intermédiaires et les méthodes de travail. L'entreprise a déjà reçu 800'000 francs de la Confédération pour «son expertise et son soutien». Il est prévu que ça continue jusqu'à fin 2025.

2,4 millions pour peu de résultats

Un second mandat (80'000 francs) a été confié à une autre entreprise pour sa participation au renouvellement des contrats de travail. Coût total des dépenses impliquant l'intervention de privés? 2,4 millions de francs jusqu'en 2026, selon le média de service public.

A gauche comme à droite, des parlementaires se disent choqués. D'autant plus que l'insatisfaction du personnel est claire, au vu des résultats des sondages aux mains de la RTS.

Les privés n'ont pas accès aux données sensibles du SRC et il n'est pas prévu de rompre le contrat. Mais la mise en œuvre de cette «transformation» a tout d'un échec à grands frais.

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