La facture de votre natel pourrait bien grimper prochainement... Le réseau mobile doit rester opérationnel coûte que coûte, même en cas de panne de courant ou de pénurie d'électricité, afin de permettre les appels d'urgence, les échanges vocaux ou encore l'accès à Internet.
Cette demande provient directement de la Confédération qui veut adapter l'ordonnance sur les services de télécommunications (OST). Les trois opérateurs de téléphonie mobile suisses (Swisscom, Sunrise et Salt) peuvent prendre position jusqu'au 16 février prochain dans le cadre de la consultation.
Des délais à moyen terme
Les trois géants des télécommunications devront installer une alimentation électrique de secours dans des lieux stratégiques, ainsi que sur les stations émettrices. Ces mesures permettront de maintenir les communications mobiles lors de pannes d'électricité de 72 heures au maximum ou lors de périodes d'interruption de courant allant jusqu'à 14 jours.
Ces opérateurs disposent de cinq ans pour assurer la mise en place des appels d'urgence. Ils bénéficient, en outre, de trois ans supplémentaires pour tout ce qui touche à la téléphonie publique et à internet. Une fois cette révision entrée en vigueur, les services devront fournir chaque année un rapport sur l'état de réalisation.
Des coûts à 150 millions
Les opérateurs devront entièrement assumer les frais de renforcement de leur réseau mobile. D'après une analyse sur la mise en place de cette règlementation, les coûts d'investissements et d'exploitation sont estimés à 150 millions de francs par an pour les trois concessionnaires.
Côté consommateur, cela pourrait impacter les abonnements à hauteur de 1,50 franc par mois, comme nous l'apprennent nos confrères de la RTS. Une potentielle hausse loin d'être exorbitante, mais qui fait tout de même parler, dans un contexte de pouvoir d'achat en baisse.
Reste maintenant à savoir si les trois opérateurs comptent répercuter ou non ces prix sur leurs clients. D'après la «SonntagsZeitung», ces derniers ne se sont pas encore prononcés sur le sujet. La consultation prendra fin à la mi-février.