Le texte intitulé «un salaire pour vivre» est issu d'une alliance regroupant le Parti socialiste, l'Alliance verte, les Vert-e-s et l'Union syndicale Berne. Les initiants espèrent ainsi éliminer les conditions de travail précaires.
«Vivre dans la pauvreté en travaillant à plein temps doit appartenir une bonne fois pour toutes au passé», a souligné lundi la coprésidente du PS de la Ville de Berne, Lena Allenspach, devant le siège de l'exécutif. Elle était accompagnée de membres du comité d'initiative brandissant une banderole munie de l'inscription «23.80 Fr./h».
Dans la ville fédérale, entre 8000 et 10'000 personnes bénéficieraient de ce salaire minimum, a pour sa part assuré Ursina Anderegg de l'Alliance verte. La ville doit utiliser tous les leviers à sa disposition pour lutter contre la pauvreté, a-t-elle insisté.
Une récolte à rebondissements
La récolte de signatures avait été quelque peu perturbée par un couac à la Chancellerie municipale. Cette dernière avait annoncé en septembre avoir perdu quelque 1600 paraphes envoyés pour validation. Elle a récemment indiqué les avoir retrouvés dans des cartons ayant été considérés par erreur comme du matériel de bureau.
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Un délai avait été accord au comité d'initiative. Mais ils n'en ont pas fait usage et ont récolté l'ensemble des signatures en six mois.
Dans le reste du canton de Berne, une initiative demandant également un salaire minimum de 23,80 francs a été déposée en août à Bienne. A l'échelle suisse, le peuple a voté jusqu'à présent la mise en place d'un salaire minimum dans cinq cantons: Jura, Neuchâtel, Genève, Tessin et Bâle-Ville. Plusieurs villes ont accepté le principe d'un salaire minimum, mais des recours sont parfois pendants.