Les locataires peuvent enfin se réjouir. Ces dernières années, les loyers n'ont fait que d'augmenter. Désormais, pour une partie des locataires dans le cadre de baux existants, la baisse devrait être nettement plus rapide que prévu.
Selon la plateforme en ligne Immoscout24, le taux d'intérêt de référence pourrait passer de 1,75 à 1,5% au printemps 2025. La raison: la Banque nationale suisse (BNS) a réduit son taux directeur en septembre pour la troisième fois consécutive. Les perspectives pour les locataires se sont ainsi éclaircies. Dans le meilleur des cas, le loyer pourrait ainsi baisser d'environ 3% à la prochaine date de résiliation. Pour un loyer net de 2000 francs, les locataires bénéficieraient d'une réduction de 60 francs.
La baisse interviendra-t-elle même plus tôt?
Fredy Hasenmaile, économiste en chef de Raiffeisen, est même un peu plus optimiste: «Cela fait un moment que nous prévoyons une baisse du taux d'intérêt de référence. Si les locataires ont de la chance, il baissera déjà en décembre. Sinon, ce sera certainement le cas en mars prochain.»
Après la récente hausse du taux d'intérêt de la BNS, Ursina Kubli, responsable de la recherche immobilière à la Banque cantonale zurichoise (ZKB), n'exclut plus non plus une baisse en décembre, comme elle l'explique à Blick.
L'année dernière, le taux d'intérêt de référence est passé en deux étapes de 1,25 à 1,75%, ce qui a entraîné une adaptation à la hausse des loyers dans de nombreux baux existants. Le taux d'intérêt de référence se base sur le taux d'intérêt moyen des hypothèques auprès des banques suisses et reflète les coûts d'intérêt auxquels les bailleurs financent en moyenne leurs biens immobiliers.
Les bailleurs peuvent compenser le renchérissement
Si la BNS réduit les taux d'intérêt, cela se répercute directement sur les hypothèques Saron, appelées hypothèques du marché monétaire. Le taux d'intérêt moyen des hypothèques accordées diminue ainsi. Tous les locataires dont le loyer actuel est basé sur un taux d'intérêt de référence de 1,75% auraient droit à une réduction de loyer en cas de baisse. «Une partie non négligeable des bailleurs n'a pas répercuté la deuxième augmentation du taux d'intérêt de référence. Là, les locataires n'ont évidemment pas droit à une baisse», précise Fredy Hasenmaile.
Dans de nombreux cas, les locataires doivent réclamer les baisses de manière proactive. De plus, les bailleurs sont autorisés à compenser le renchérissement accumulé.
Amélioration des perspectives à moyen terme
Les perspectives se sont également améliorées pour l'année prochaine: la BNS a en effet annoncé en septembre de nouvelles baisses possibles des taux directeurs. Selon Ursina Kubli, cela a aussi des conséquences positives pour les locataires. «Nous sommes partis du principe qu'à moyen terme, le taux d'intérêt de référence allait à nouveau augmenter.» Il faut dire que de nombreuses hypothèques en cours ont été conclues il y a des années à des taux très bas. Si elles doivent être rachetées, cela fera monter le taux moyen des hypothèques. Les futures baisses du taux directeur devraient toutefois contrebalancer cet effet.
En revanche, du point de vue des locataires, il n'y a pas encore de quoi pousser un soupir de soulagement: les données d'Immoscout24 montrent que les loyers des logements annoncés ont augmenté de 3,2% dans toute la Suisse au cours des douze derniers mois. Et la tendance se poursuit.