«Les femmes sont fières, vénères et pas prêtes de se taire», ont scandé les participantes et participants, sous une fine pluie. Pour réchauffer l’atmosphère, quelques femmes ont entonné au micro, sur des airs connus, «On descend dans la rue, c’est la grève féministe. Sans nous, le monde s’arrête, c’est la grève féministe».
Les manifestantes et manifestants répondaient à l’appel des collectifs romands de la Grève féministe. Dimanche dernier, tous les cantons romands ont voté contre la réforme fédérale. «Nous sommes passés juste à côté d’une victoire. En Suisse romande, nous avons gagné», a relevé Michela Bovolenta, secrétaire centrale au Syndicat des services publics (SSP).
«Il devrait avoir honte»
Le conseiller fédéral socialiste Alain Berset, qui a porté la réforme, a essuyé quelques huées. «Il devrait avoir honte, honte d’entrer dans l’histoire en imposant un grave recul social. C’est une gifle, une violence envers nous toutes», a dit la syndicaliste.
L’égalité salariale et des retraites «dignes» étaient au cœur des revendications. L’objectif est désormais de faire de cette «rage» une force pour préparer la prochaine grève féministe du 14 juin 2023.
La dernière grande grève, celle de juin 2019, avait attiré plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues de Suisse, quelque 500’000 selon les chiffres des syndicats. «Il faut continuer à se battre, à lever le poing», a lancé une oratrice.
(ATS)