La gorgée d'eau minérale ne devrait plus avoir le même goût. Une enquête de la RTS, réalisée via les émissions A Bon Entendeur et On en Parle, a révélé la présence de substances inquiétantes dans nos bouteilles d'eau préférées.
Malgré la promesse d'une «pureté originelle» garantie par l'ordonnance fédérale sur l'eau minérale, l'enquête dévoile que certaines marques comme Henniez, Valser, Swiss Alpina ou San Pellegrino ne seraient pas aussi propres qu'on le croit.
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«Une goutte dans une piscine olympique»
Les deux émissions de la RTS ont soumis une dizaine de marques d'eau minérale à un examen minutieux dans deux laboratoires distincts. Le verdict est tombé: des polluants tels que des particules de plastique, des PFAS et des pesticides, comme le très problématique chlorothalonil, ont été décelés dans quatre des dix eaux testées. Aproz, Rhäzünser, Cristallo, Evian, Saskia et l'eau minérale Denner, elles, passent le test avec brio, sans aucune trace de contaminants.
Le rapport indique que l'eau d'Henniez, propriété de Nestlé Waters, est contaminée par des résidus (métabolites) de deux pesticides. L'un d'eux, le chlorothalonil, a été interdit par l'Union européenne et la Suisse comme «cancérigène probable». Interrogé par la RTS, le géant alimentaire soutient que son eau est propre, ajoutant que les infimes résidus trouvés sont «similaires à une goutte dans une piscine olympique de 2,5 millions de litres».
L'eau Valser, du groupe Coca-Cola, n'est pas en reste. Des traces de PFAS, ces polluants éternels ont été détectées. Le géant américain se veut rassurant: les niveaux détectés sont «minimes» et «nettement inférieurs» aux seuils de sécurité. Quant à San Pellegrino (Nestlé Waters) et Swiss Alpina (Coop), c'est la présence de particules de plastique qui vient ternir leur image. Les deux compagnies contestent ces résultats, qui ne correspondent pas à leurs vérifications internes, précise la RTS.
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