Les Lausannois se souviennent avec émotion du remplacement du Buffet de la Gare au profit de l'enseigne alémanique et végétarienne Tibits, en 2018. À Zurich l'aile sud de la gare a rouvert cette semaine après cinq ans de travaux. Adieu les fast foods, type McDo ou bretzels. Comme l'écrit «20 minutes», un restaurant gastronomique ou une enseigne de poulet frit dont les plats coûtent environ 30 francs ont remplacé le traditionnel sandwich sur le pouce.
Plus c'est cher, mieux c'est (pour les CFF)
À Bâle, la gare accueillera un fitness, un Montreux Jazz Café et le restaurant d'un chef doublement étoilé au Michelin. Une «gastro-gentrification» des gares, cite le quotidien, voulue par les CFF. La compagnie ferroviaire suisse aimerait faire de ses gares des lieux attirants, où l'on se rend même sans avoir à prendre le train.
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Un coup plutôt malin puisque les commerces et restaurants paient, en plus d'un loyer fixe, un pourcentage de leur chiffre d'affaires aux CFF. Donc plus les choses sont chères, plus les CFF empochent de sous. Cela se remarque aussi avec les commerces, note «20 minutes». Un magasin de savons Soeder a notamment ouvert dans la gare de la plus grande ville de Suisse – une bouteille de savon liquide de 500ml coûte 43 francs.
«Viens chéri, on va dîner à la gare»
Une fois les travaux de la gare de Lausanne terminés, nul doute que de nombreux commerces et restaurants voudront leur part du gâteau. À Genève aussi, de nouveaux aménagements sont prévus. Reste à savoir si les Suisses ont vraiment envie d'aller passer une soirée chic à la gare du coin...
Partagé par le mensuel romand «Passé Simple», le menu du Buffet de la Gare de Lausanne daté de 1955 rappelle au souvenir des Romands un univers ferroviaire en voie de disparition. On y mangeait un plat duj' pour 4,30 francs, soit 19 francs aujourd'hui, selon le Convertisseur de la valeur monétaire historique suisse de l'Université de Berne. Dans l'assiette, steak-frites, rognonnade de veau, spaghettis au jambon et poissons du lac. Miam!