De nombreuses places vacantes
Même la Confédération cherche désespérément des apprentis

La pénurie touche désormais la Confédération: certaines places d'apprentissage restent inoccupées, la proportion d'apprentis diminue. Quelles sont les professions particulièrement touchées et quelles sont les mesures prises par l'administration?
Publié: 11.03.2025 à 16:00 heures
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Dernière mise à jour: 11.03.2025 à 16:11 heures
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Dans les métiers de l'artisanat, la Confédération propose également de former des maréchales-ferrantes et des maréchaux-ferrants.
Photo: Keystone
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Sven Altermatt

Les petites entreprises sont confrontées depuis des années à un problème de personnel. Elles ne trouvent plus d'apprentis pour les places qu'elles ont ouvertes. Bien que l'apprentissage soit toujours très apprécié des jeunes, une partie des places d'apprentissage reste vacante année après année et certaines branches ont de plus en plus de mal à trouver des apprentis que d'autres.

Même l'Etat, qui vante des conditions de travail attrayantes, a désormais du mal à pourvoir toutes ses places d'apprentissage. Dans certains domaines, l'administration fédérale cherche désespérément à assurer la relève. Etant l'un des plus grands employeurs du pays, elle met à disposition plus de 1000 places d'apprentissage dans une cinquantaine de métiers différents.

Mais à Berne aussi, on tire la sonnette d'alarme: «Il est de plus en plus difficile de pourvoir les places d'apprentissage proposées», écrit l'Office fédéral du personnel dans son dernier rapport. Le recul de la proportion d'apprentis au sein de la Confédération au cours des dernières années est un signe clair de ce problème.

Atteindre la relève sur Instagram

En 2024, cette proportion par rapport à l'effectif total était de 4%, l'objectif a donc été atteint de justesse. Cinq ans plus tôt, elle était encore de 4,7% et même de 5,4% en 2014. «Pourvoir des places d'apprentissage dans les métiers artisanaux représente un défi particulier», écrit l'Office du personnel à ce sujet. Le gouvernement forme notamment des menuisiers, des maréchaux-ferrants et des constructeurs métalliques.

Mais que fait la Confédération pour pallier cette pénurie? Elle veut contrer cette évolution. Dans son rapport, l'Office du personnel parle de «mesures ciblées pour soutenir le recrutement» dans le marketing de la formation professionnelle. L'une de ces mesures est de miser sur la communication. Lors du salon des métiers et de la formation BAM, les métiers manuels sont présentés de manière ciblée, tandis que les autres métiers ne sont présentés que sous forme d'informations orales.

Depuis 2024, l'administration fédérale est également active sur Instagram en tant qu'employeur. L'objectif: partager du contenu aux étudiants afin de sensibiliser les futurs apprentis.

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