Les problèmes dans l'enseignement public en Suisse restent les mêmes et débouchent sur une pénurie de personnel et un épuisement professionnel. Tel est le constat du Syndicat des services publics (SSP), qui demande aux cantons de meilleures conditions de travail.
«Il est urgent de réduire la charge de travail des enseignants afin d'améliorer la qualité de la formation, d'augmenter l'attractivité de la profession et de protéger la santé du personnel», écrit mardi le SSP dans un communiqué à l'adresse de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP). Le syndicat redoute que la pénurie d'enseignants que connaissent des cantons alémaniques ne s'étende à tout le pays.
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Pour une école inclusive
Le syndicat plaide aussi pour une école inclusive qui donne à tous les élèves en Suisse les mêmes chances de formation. «Le retour à plus de séparation proposé dans des cantons comme Bâle ou Zurich ne soulage ni les élèves ni les enseignants et n'est pas moins cher, mais nuit à l'égalité des chances», selon Sophie Blaser, présidente de la commission fédérative SSP Formation, éducation et recherche.
Les enseignants demandent en outre une rémunération correcte. De nombreux cantons n’ont pas adapté les salaires à l'augmentation du coût de la vie ou ne l’ont fait que partiellement, rappellent-ils. Il est en outre anormal d'avoir des différences de salaires de plusieurs dizaines de milliers de francs entre les cantons ou les degrés scolaires.
Le syndicat souhaite enfin une politique d'engagement pour un corps enseignant stable et bien formé. Le recours à du personnel non formé ne doit pas devenir la norme. Les maîtres non diplômés doivent se voir offrir une perspective de qualification ultérieure et en cours d'emploi. C'est la seule façon de garantir la qualité de l'enseignement à long terme, selon le SSP.