Avec 20 à 30 jours d'avance, l'envol des pollens de noisetiers fut exceptionnellement précoce sur le Plateau, rappelait lundi aha! Centre d'Allergie Suisse, dont la ligne d'urgence a été fortement sollicitée dès janvier.
«Sa saison fut forte à très forte dans la plupart des stations de mesure», faisant partie des saisons les plus importantes de la période de comparaison de 1991 à 2020, résume la biométéorologue Regula Gehrig de MétéoSuisse.
Les pollens d'aulnes et de bouleaux qui ont suivi étaient également abondants. Ceux de bouleaux, notamment, ont connu 13 voire 16 jours avec une charge pollinique plus élevée que la moyenne. Ils ont été pratiquement directement remplacés par ceux des graminées, également à l'avance par rapport à la moyenne, avec de hautes concentrations dans l'air surtout en mai.
Plus grave en Suisse alémanique
Les personnes souffrant du rhume des foins furent vraiment mises à rude épreuve à partir de la fin avril au Tessin et du début mai sur le versant nord des Alpes, où des concentrations très élevées furent mesurées entre 6 et 21 jours selon les stations. Plus souvent que la moyenne donc. Les concentrations polliniques étaient généralement plus élevées en Suisse alémanique comparé à la Suisse romande et au Valais.
Pour mettre toutes les chances de leur côté, aha! Centre d'Allergie Suisse recommande aux personnes allergiques de profiter de la pause pollinique qui s'annonce pour commencer une désensibilisation (ou immunothérapie allergénique). Au cours de ce traitement, le corps est lentement habitué aux allergènes, afin qu'il n'y réagisse finalement presque plus.
«Les troubles liés au rhume des foins sont ainsi diminués de 75 à 80% et la consommation de médicaments peut être nettement réduite», explique Roxane Guillod, responsable suppléante des services spécialisés du centre.
(ATS)