Patrick Frei est en garde à vue
Un ex-député UDC soupçonné d'«actes d'ordre sexuel avec des enfants»

L'UDC argovien Patrick Frei est en détention provisoire et a démissionné de son poste de député au Grand Conseil. Il a d'abord été question d'armes confisquées. Désormais, il y a également des soupçons d'actes sexuels avec des enfants.
Publié: 18.09.2023 à 09:26 heures
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Dernière mise à jour: 18.09.2023 à 09:29 heures
Le député UDC argovien Patrick Frei est en détention provisoire suite à la d'actes sexuels avec des enfants. La semaine dernière, Frei a démissionné du parlement.
Photo: Kanton Aargau
Daniel Kestenholz

Le député UDC argovien Patrick Frei, originaire d'Untersiggenthal, a annoncé la semaine dernière qu'il démissionnait avec effet immédiat du Parlement cantonal. Selon les indications de son parti, qui se dit «surpris», le politicien de 55 ans fait l'objet d'une enquête pénale. Les raisons qui ont conduit à la procédure pénale et à la démission sont désormais claires: il y a soupçon d'actes sexuels avec des enfants. Selon Tele M1, le Ministère public a confirmé dimanche soir qu'une procédure pénale était en cours contre Patrick Frei pour ce motif.

Lors de l'arrestation matinale il y a deux semaines du député – tireur sportif à ses heures perdues –, des armes avaient également été saisies, comme l'ont déclaré des voisins. Mais la détention d'armes ou un éventuel délit de violence n'étaient apparemment pas la raison pour laquelle Patrick Frei se trouve maintenant en détention préventive, comme le rapporte la chaîne privée. Les accusations portées contre le tireur amateur sont graves.

La peine dépend de la gravité des délits

L'informaticien de gestion, employé chez Swisscom, a siégé pendant environ deux ans au Grand conseil pour l'UDC. Il risque jusqu'à cinq ans de prison si les faits reprochés sont avérés. La peine dépend de la gravité des délits. Un avocat a déclaré dans le reportage de Tele M1: «L'âge de la victime sur laquelle les actes sexuels ont été commis jouent un rôle. La fréquence des actes sexuels serait également déterminante.»

Le tribunal des mesures de contrainte a d'abord autorisé la détention provisoire pour trois mois. La durée de la détention ne dit toutefois rien sur la gravité d'éventuels délits, selon l'avocat d'Aarau Dominik Brändli. Il faut s'attendre à ce qu'il y ait «des interrogatoires publics, qu'on doive analyser les téléphones portables et les ordinateurs».

Selon Maître Brändli, la détention provisoire peut rapidement durer quelques semaines, voire quelques mois. Mais cela ne dit rien sur la gravité des faits effectifs. Le politicien, qui était membre de la commission judiciaire, bénéficie de la présomption d'innocence. 

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