La mine basse, Ai Weiwei regarde la caméra. Le célèbre artiste chinois a la rage. La raison? Selon ses propres dires, il n'a pas été autorisé à entrer en Suisse. Sur Instagram, le critique du régime a soigneusement documenté son court séjour en Suisse. Il a passé la nuit avec une couverture sur un banc à l'aéroport de Zurich.
Dans une vidéo publiée par Ai Weiwei sur les réseaux sociaux, il explique qu'on lui a dit que son vol pour Londres-Heathrow partirait mardi matin à 6h50. L'artiste vit au Portugal et en Angleterre depuis 2021, mais possède également un atelier dans la capitale allemande, Berlin. Sur les documents publiés, on peut voir qu'il s'est vu refuser l'entrée sur le territoire sous le motif «pas de visa».
Le service de presse de la police cantonale de Zurich, qui est également responsable des demandes adressées à la police de l'aéroport, a clarifié l'affaire à la demande de Blick: «Monsieur Ai Weiwei ne disposait pas des documents d'entrée requis, dont il a besoin en tant que ressortissant chinois pour entrer dans l'espace Schengen», a fait savoir le porte-parole Ralph Hirt. Il n'a pas été arrêté, mais a pu, «comme il est d'usage dans de tels cas», se déplacer librement dans la zone de transit de l'aéroport de Zurich.
Ai Weiwei est souvent décrit comme la «conscience sociale de la Chine». En raison de ses déclarations critiques à l'égard du gouvernement, il a été emprisonné en 2011 dans son pays d'origine. Il a quitté le pays en 2015 et son statut de séjour actuel n'est pas encore clair.