Les températures printanières mettent à mal le manteau neigeux suisse pour la deuxième fois, déjà, cet hiver. De nombreuses stations luttent contre ces conditions et sont sur le point de fermer temporairement leurs portes. Qu'est-ce que cela signifie pour les nombreux camps de ski?
«Jusqu'à présent, aucune école n'a annulé», explique à Blick Ole Rauch, directeur de l'Initiative sports de neige en Suisse. Selon lui, après les années de pandémie, l'engouement autour des camps est très fort. Là où la quantité de neige est insuffisante, on ne baisse pas les bras. «Nous aidons les écoles à organiser des programmes de remplacement», explique-t-il.
Au lieu de skier, il y a de nombreuses options: des randonnées, des sorties à la piscine couverte, au musée ou aux services de secours sur les pistes. Ole Rauch cite l'exemple du domaine de Marbachegg (LU), situé à basse altitude. Une visite du Musée des transports de Lucerne a été par exemple organisée au pied levé pour une classe de camp de ski. Dans certains cas, les enfants se rendent dans une station proche, mais située plus haut, afin de pouvoir quand même profiter des joies de la glisse.
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Tout le monde se montre conciliant
Normalement, 60% des frais doivent être payés avant le camp. Mais l'Initiative sports de neige est en contact avec les remontées mécaniques. En cas de doute, celles-ci ne facturent pas de billet hebdomadaire, éventuellement des billets journaliers, si nécessaire.
Parfois, les activités alternatives entraînent des frais particuliers. Mais cela ne pose pas de problème aux écoles. «Toutes les personnes impliquées se montrent très conciliantes face à la situation», constate Ole Rauch.
Procédure similaire pour les écoles de ski
Les écoles de ski doivent aussi faire preuve de créativité. «Dans certaines régions, les moniteurs font du VTT avec les enfants», explique Stéphane Cattin, directeur de Swiss Snow Sports. Ce programme alternatif est bien accueilli par les clients. Selon lui, l'important est d'être dehors, dans la nature, et de faire une activité. Comme pour les camps, les écoles de ski emmènent occasionnellement les enfants faire des randonnées. «Ils cherchent alors par exemple des traces d'animaux et découvrent ainsi de nouvelles choses», poursuit-il.
Certaines stations ont engagé des moniteurs pour toute la saison. Pour ces dernières, il est plus difficile de réagir aux températures étonnamment élevées. «Mais elles ne sont pas majoritaires», précise Stéphane Cattin. En effet, les domaines de basse altitude travailleraient plutôt avec des instructeurs sur appel. Elles sont donc plus flexibles.
«Une situation qui n'est pas nouvelle»
De toute façon, la situation n'est pas totalement nouvelle. Cet hiver n'est pas le premier sans neige, avec des camps de ski privés de glisse. Les stations ont déjà eu à s'adapter par le passé. «De nombreux enseignants choisissent déjà d'eux-mêmes des régions à plus haute altitude», explique Ole Rauch. Il en ressort que la situation reste gérable, du moins pour cette année.