Pas de favori au PS
L'UDC soutient majoritairement Markus Ritter

L'UDC soutient majoritairement Markus Ritter pour l'élection au Conseil fédéral, tandis que le PS votera selon le ticket officiel. Les partis de gauche regrettent la sous-représentation des femmes au gouvernement, quelle que soit l'issue du scrutin.
Publié: 11.03.2025 à 19:04 heures
Markus Ritter est président de l'Union suisse des paysans.
Photo: keystone-sda.ch

Le groupe UDC «soutient en grande majorité la candidature de Markus Ritter», indique le parti mardi, à la veille de l'élection au Conseil fédéral. Le PS annonce lui qu'il votera selon le ticket, malgré une sous-représentation des femmes au Conseil fédéral.

«En tant que parlementaire de longue date, il connaît les rouages de la Berne fédérale», a écrit l'UDC dans un communiqué, quelques minutes avant que les partis de gauche n'achèvent leurs auditions avec les deux candidats à la succession de Viola Amherd. 

Président de l'Union suisse des paysans, le conseiller national Markus Ritter est considéré comme plus proche du parti agrarien. La priorité de l'UDC est que le prochain conseiller fédéral «rétablisse la sécurité et la neutralité armée de la Suisse». Le parti estime que Markus Ritter «fait preuve de la volonté nécessaire pour s'attaquer aux problèmes du DDPS», le Département fédéral de la défense marqué par plusieurs crises.

Les femmes sous-représentées

Le PS votera lui selon le ticket officiel. Une chose est claire: nous voterons sur le ticket, a dit Samuel Bendahan, coprésident du groupe parlementaire, à la sortie des auditions menées par la gauche mardi après-midi.

Les femmes seront sous représentées demain au Conseil fédéral. C'est dramatique pour le PS, a dit Samira Marti, également coprésidente du groupe. L'Alliance F a fait le même constat lundi, après avoir auditionné les deux candidats.

«
C'est difficile à dire si j'ai pu convaincre les socialistes
Markus Ritter
»

Les Vert-e-s regrettent également la sous-représentation des femmes. Pour le parti, il est aussi problématique que, peu importe le candidat élu, tous les conseillers fédéraux seront de la même génération, a souligné la présidente du groupe parlementaire Aline Trede. Elle a aussi déploré que le climat ne sera pas une thématique au Conseil fédéral. Un point positif toutefois, les deux candidats se sont engagés à travailler avec les Vert-e-s sur leurs thématiques de compétence.

Recommandation à venir?

Aussi bien le PS que les Vert-e-s se prononceront sur une éventuelle recommandation de vote mercredi matin. Le PLR, qui a auditionné les candidats la semaine passée, ne donne pas de recommandation de vote. Il a toutefois assuré qu'il votera sur le ticket.

Les Vert'libéraux avaient eux privilégié la candidature du conseiller d'Etat zougois Martin Pfister la semaine dernière. Ils l'ont estimé «plus proche de leurs idées», en particulier sur la politique européenne. Le parti n'a toutefois pas émis de recommandation de vote.

Optimisme partagé

Les deux candidats centristes sont apparus optimistes après leurs auditions. «C'est difficile à dire si j'ai pu convaincre les socialistes», a glissé Markus Ritter, mais sur certains thèmes le Centre et le PS ont des positions proches: le service public, les médias, ou les institutions sociales par exemple. En tant que conseiller fédéral, il faut bâtir des ponts qui vont de gauche à droite.»

Tout en reconnaissant son statut d'outsider, Martin Pfister a estimé avoir fait tout son possible pour répondre aux questions des deux groupes.

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