Vincent Perez sort enfin de son silence! Interpellé par Blick le 28 décembre, il n'avait jamais donné suite. Jusqu'à ce mercredi en fin de journée. L'acteur s'est enfin exprimé sur son soutien controversé à Gérard Depardieu, accusé de viols et filmé en train de sexualiser une fillette à cheval en 2018.
«J'ai cosigné en décembre une tribune dans le but de protéger le principe même de présomption d'innocence et en aucun cas à l'encontre des droits des femmes», écrit-il dans un communiqué. Autre justification: le comédien a voulu voler au secours d'un proche. «Concernant Gérard Depardieu, nos enfants sont frères et sœurs, nous avons élevé une fille ensemble pendant 28 ans [...]. Si un membre de votre famille est attaqué, il doit pouvoir avoir le soutien des siens.»
Pour mémoire, Roxane Depardieu est le fruit d'un amour passé entre le monstre sacré du cinéma français et la réalisatrice Karine Silla, épouse de Vincent Perez depuis 1998. Ce dernier — père trois fois — souligne encore sur Instagram que, «dans tout ce qui est dit sur lui (ndlr: Gérard Depardieu), je ne reconnais pas l'homme que je connais depuis 35 ans». Tous les deux ont notamment joué dans le célèbre film «Cyrano de Bergerac».
«Profondément touché par les témoignages»
Vincent Perez assure que «[son] respect pour les femmes et la notion de consentement sont des sujets importants à [ses] yeux», concepts «au cœur même de deux films [qu'il a] réalisés». Pour l'artiste, «il est nécessaire» que les femmes «soient écoutées et entendues» aujourd'hui, alors que leur parole «a été longtemps opprimée».
«Les violences faites aux femmes me sont intolérables», appuie-t-il. À presque 60 ans, le Franco-Suisse se dit «profondément touché par les témoignages de celles qui ont été ou se sont senties harcelées».
Le texte a été diffusé sur la page des Rencontres 7e Art Lausanne, manifestation créée par le Vaudois en 2018. Dans le même post, le festival prend toutefois ses distances avec les agissements de son fondateur. «En tant qu'entité culturelle, les Rencontres 7e Art Lausanne ne sont signataires d'aucune tribune et agissent dans l'intérêt général, vocation première de l'association.»
«Un peu tard»
Sur le réseau social appartenant à Meta (maison-mère de Facebook), les réactions sont diverses. «Un peu tard», commente une femme. «Soutenir un membre de son entourage en privé n'est pas la même chose que de clamer son innocence en public, en bafouant la parole des victimes par la même occasion, peste une autre. Peu importe l'intention, les actes sont là et incompatibles avec les valeurs énoncées dans ce message.» Une troisième va dans l'autre sens: «C’est terrible de devoir se justifier sur nos soutiens, qu’ils soient privés ou publics…. J’admire la démarche de Vincent Perez.»
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La prochaine édition des Rencontres 7e Art, mise sur pied par la directrice Alexandrine Kol et son équipe, se déroulera du 7 au 17 mars 2024 dans la capitale olympique. Avec l'appui de plusieurs acteurs institutionnels, à l’instar de la Ville de Lausanne, l'Université de Lausanne (UNIL) ou encore L'École cantonale d'art de Lausanne (ECAL), qui figurent dans la liste de ses sponsors et partenaires.
Depardieu accusé par 16 femmes
Pour rappel, Gérard Depardieu est au cœur d'une polémique d'ampleur nationale en France depuis la diffusion d'un «Complément d'enquête» sur France 2, le 7 décembre. Les images montrent un comportement particulièrement graveleux et obscène vis-à-vis des femmes qui l'entourent lors d’un voyage en Corée du Nord, en 2018.
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Face au tsunami déclenché, une soixantaine de figures du grand écran — dont Vincent Perez — avait appelé à ne pas effacer l'œuvre de Gérard Depardieu dans une tribune publiée par le journal de droite «Le Figaro», le 25 décembre. Depuis sa publication, plusieurs personnalités qui l'avaient paraphée ont pris leurs distances, ou tenté de le faire. Comme Nadine Trintignant, Carole Bouquet ou encore Pierre Richard.
Présumé innocent, Gérard Depardieu est aussi est mis en examen depuis 2020 pour «viols» et «agressions sexuelles». Au total, le septuagénaire est accusé par 16 femmes de violences sexistes et sexuelles. Allégations qu’il nie en bloc.