En Suisse, les personnes de plus de 65 ans devraient déjà avoir reçu la troisième injection, celle de rappel, a estimé l'infectiologue zurichois Huldrych Günthard dans un entretien diffusé dimanche par la SonntagsZeitung.
«Il est incompréhensible que les cantons n'entreprennent pas tout pour injecter maintenant et non pas d'ici à la fin décembre la dose de rappel aux personnes âgées et vulnérables», a-t-il expliqué.
Pour éviter une situation similaire à celle de l'Autriche
Pour les plus jeunes, la troisième injection est aussi nécessaire rapidement, poursuit-il. «Sinon, nous nous retrouverons bientôt dans la situation de l'Autriche». Face à l'explosion des contaminations, le gouvernement autrichien a décrété un confinement général, qui doit entrer en vigueur lundi. La mesure doit prendre fin le 13 décembre pour les personnes vaccinées et guéries du coronavirus, mais s'appliquera de manière illimitée pour les non vaccinés.
Selon l'infectiologue zurichois, la Suisse a trop attendu avant d'autoriser et de recommander la dose de rappel. Si les cantons ne disposent pas du personnel nécessaire pour vacciner rapidement, l'armée ou la protection civile doivent être appelées à la rescousse, souligne-t-il.
Il note également que les vaccins à ARN messager utilisés en Suisse retardent probablement la hausse des hospitalisations. Mais ces vaccins ne peuvent pas empêcher «une situation problématique», «parce que trop peu de personnes sont vaccinées et ont reçu un rappel».
(ATS)