Guillermo Fernandes a achevé ses dix premiers jours de grève de la faim. Depuis le 1er novembre, ce Fribourgeois s'est installé sur la Place fédérale en guise de protestation contre l'inaction du gouvernement sur les enjeux climatiques.
«Malgré 8 kg perdus, il se porte bien et bénéficie d'un fort soutien de la part des Bernois», note un communiqué envoyé jeudi aux médias. En revanche, l'homme de 48 ans attend toujours un signe de la part de Simonetta Sommaruga, à qui il a adressé ses demandes.
Si ni Guy Parmelin ni le DETEC de Simonetta Sommaruga n'ont réagi autrement que par un communiqué de presse, l'homme a reçu la visite de la conseillère aux États Lisa Mazzone.
Pourquoi être «prêt à mourir» (selon ses mots) pour le climat? L'habitant de Morlon, en Gruyère, explique que son engagement date de la parution du dernier rapport du Groupe d'experts sur le climat (GIEC), le 9 août dernier. La date coïncide avec le 13e anniversaire de sa fille cadette.
La grève de la faim de Guillermo Fernandez s'interrompra lorsque Simonetta Sommaruga, en charge du Département fédéral de l'environnement, lui garantira l'organisation d'une séance d'information ou de formation sur l'urgence climatique et écologique, a-t-il expliqué à «La Liberté». Car les parlementaires fédéraux ne brillent pas en la matière, selon lui.
De la «compréhension» chez Simonetta Sommaruga
S’il met sa santé en jeu, le père de trois adolescents (13, 16 et 17 ans) assure avoir le plein soutien de sa famille, même si son épouse a peur. «Lorsque nous avons débattu de mon projet en famille, une de mes filles m’a dit: les autres parlent et ne font rien. Toi tu fais quelque chose. Je suis fière de toi, même si tu risques de mourir», a expliqué le gréviste au quotidien fribourgeois. La nuit, Guillermo Fernandez s'autorise de dormir dans un studio bernois.
Simonetta Sommaruga étant à Glasgow, elle n'a pas rencontré Guillaume Fernandez. Mais ses services ont assuré que la conseillère fédérale avait de la «compréhension» pour l'impatience et la soif d'action des citoyennes et citoyens, et affirmé qu'elle était animée d'une «volonté d'agir au plus vite», notamment avec un nouveau projet de loi sur le CO₂ qui serait «à bout touchant».
