Nous l'avons eu au téléphone
Ne vous inquiétez pas, le Père Noël ne va pas si mal que ça!

Alors qu'un récent article britannique s'alarmait des problèmes de santé dont souffrirait le Père Noël, nous avons voulu vérifier cela. Entre deux passages à Chaplin's World et au Bô Noël de Lausanne, le barbu en personne nous a rassurés.
Publié: 06:53 heures
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Dernière mise à jour: 08:09 heures
Le Père Noël a pris le temps de nous répondre par téléphone juste avant son «shift» au musée veveysan Chaplin's World. D'excellente humeur, il nous a assuré que sa santé se porte très bien.
Photo: DR
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Ellen De MeesterJournaliste Blick

«Vous voulez parler au Père Noël?», me demande-t-on par téléphone. J'acquiesce avec enthousiasme. D'abord parce que toute personne ayant un jour rêvé de piloter un traineau volant brûlerait de discuter avec le célèbre barbu, à quelques jours des Fêtes. Ensuite, parce qu'un article alarmant, paru dans «The Conversation» et relayé par «Slate», décrète sombrement que l'état de santé du Père Noël est de plus en plus inquiétant. 

D'après nos confrères britanniques et français, le surplus de biscuits épicés et de vins chauds exposerait l'homme au bonnet rouge à toute une série de maladies, dont le diabète. Son teint rosé, selon eux, serait dû à la rosacée, une maladie de la peau pouvant faire monter le rouge aux joues, face au froid marmoréen de l'hiver. Sans oublier le stress provoqué par la fin de l'année et les fréquents passages en catimini dans les conduits de cheminée, remplis de particules de carbone pouvant augmenter le risque de contracter des maladies pulmonaires.

Voilà un bien sombre constat pour l'homme sur lequel comptent des millions d'enfants, aux quatre coins de la planète... Alors, pour éviter de les angoisser pour rien, j'ai tenu à vérifier tout cela. Comment va-t-il vraiment, ce cher Santa Claus?

«Ma santé n'a jamais été aussi bonne»

Dès que je manifeste mon souhait de parler avec la star des Fêtes, mon interlocuteur prend congé pour laisser place à une nouvelle voix chaleureuse et guillerette. Elle aurait fait glapir de joie la fillette que j'étais, coiffée d'un serre-tête orné de grelots. «Oui, mon enfant, que puis-je pour vous?», demande-t-elle patiemment. Je sais que j'interromps une journée chargée: en ce 23 décembre, le Père Noël est sur le point de démarrer son premier shift de la journée dans le musée veveysan Chaplin's World, où il rencontre quotidiennement des myriades d'enfants. 

Il faut donc faire vite. Je lui demande comment il se porte, si tous ces biscuits à la cannelle lui ont effectivement miné la santé, ainsi que le prétend «The Conversation». Il me rassure d'emblée: «Oh non, ma santé n'a jamais été aussi bonne, promet-il. Je revis avec toute cette neige, je n'ai jamais été aussi bien! Je crois même que j'ai perdu un peu de poids.» 

La clé de sa bonne humeur? La gentillesse des enfants

À l'origine de cette forme olympique et de cette humeur joyeuse, il évoque des bains en eau froide («dans mes nombreux bassins en Laponie»), ainsi que des balades en nature (qui peuvent augmenter la durée de vie et réduire notre risque de souffrir de dépression d'après une récente étude). «Quand j'arrive à Chaplin's World, avant de rencontrer les enfants et de recevoir leurs dernières commandes, je me balade dans le parc pour admirer les bulles géantes de Noël [accessibles dans le parc du musée jusqu'au 5 janvier, ndlr].» 

Autre facteur pouvant prévenir diverses maladies, dont celle d'Alzheimer: le contact social positif, bien sûr! Et pour le Père Noël, ses discussions avec les enfants agissent comme un baume pour le moral. «Hier encore, j'ai rencontré une petite fille de 11 mois originaire du Brésil, raconte-t-il. Ensuite, un jeune garçon a tenu à me donner un biscuit qu'il venait de décorer lui-même. C'est un bonheur!» 

Le Père Noël donne plus de chocolat qu'il n'en mange

Mais alors, comment résiste-t-il à toutes ces sucreries de saison, qu'il reçoit de la part des enfants ou de ses lutins? Cette fois, c'est avant un passage au Bô Noël de Lausanne que le Père Noël m'a répondu: «Je donne du chocolat, mais je n'en mange pas, car j'essaie de remplacer le sucre par des aliments plus sains comme des fruits, précise-t-il. Et j'essaie de ne pas toujours me déplacer en traineau quand je travaille, mais souvent à pied!» 

Lorsque nous abordons son niveau de stress, à la veille de Noël, le célèbre barbu se montre serein: «Je suis rarement stressé, je dirais que je suis à 2/10». Même quand certains enfants se montrent craintifs, impressionnés par sa barbe blanche et sa tenue mythique, il ne cède pas à la panique: «Je les rassure en leur rappelant que je suis gentil, que je suis comme eux et que je ne vais pas les manger!» 

C'est alors que les enfants venus à Bô Noël peuvent lui parler de leur liste, détailler les jouets qu'ils rêvent de recevoir ou en ajouter discrètement quelques-uns à leur commande initiale. Et après une journée bien chargée, place au repos, pour le barbu au bonnet rouge! «Je rentre, je m'occupe de mes rennes et je me couche tôt», précise-t-il. 

«Quand on est gentil, on reçoit toujours quelque chose en retour»

Nous voilà bien rassurés: l'homme à la hotte géante se porte bien! D'ailleurs, que ce soit au Chaplin's World ou au Bô Noël, il a tenu à transmettre un message aux enfants (et aux adultes) de Suisse romande: «Soyez sages et soyez gentils, car la gentillesse que vous offrez aux autres vous rapportera toujours quelque chose en retour», a déclaré le Père Noël du marché lausannois, avant de prendre congé pour terminer sa journée. 

Au musée veveysan, c'est plutôt un souhait qu'il a formulé, avant de démarrer son shift: «Que les enfants soient heureux, gentils avec leurs frères et sœurs et leurs copains, remplis de l'amour de leurs parents, et qu’ils puissent vivre leur enfance du mieux possible. Et puis, bien sûr, qu’ils soient couverts de cadeaux à Noël!» 

C'est évidemment tout ce qu'on vous souhaite, nous aussi. Joyeux Noël! 

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