Le viaduc de Castieler a été détruit dans la commune d'Arosa (GR)
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Explosif!Le viaduc de Castieler a été détruit dans la commune d'Arosa (GR)

«Nous avons tout simplement oublié de demander l'autorisation»
Le dynamitage du viaduc de Castieler dans les Grisons n'était pas autorisé

Il y a quatre semaines, le viaduc de Castieler dans le canton des Grisons a été détruit à l'explosif. Seulement voilà: les Chemins de fer rhétiques (RhB) ont oublié de demander l'autorisation à l'Office fédéral des transports.
Publié: 12.06.2024 à 16:33 heures
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Dernière mise à jour: 12.06.2024 à 16:35 heures
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Il y a un mois, le viaduc de Castieler a été détruit à l'explosif.
Photo: keystone-sda.ch
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Natalie Zumkeller

L'ancien viaduc de Castieler, qui reliait Coire (GR) à Arosa (GR), était en service depuis 1914. Le mois dernier, l'infrastructure a été dynamitée pour des raisons de sécurité. Mais selon la «SRF», cette impressionnante destruction s'est déroulée sans l'accord préalable de l'Office fédéral des transports (OFT).

Selon Christian Florin, directeur de l'infrastructure des Chemins de fer rhétiques (RhB), le dynamitage aurait été soigneusement étudié avant sa mise en oeuvre. Outre les estimations des influences possibles sur l'environnement, les autorisations nécessaires auraient été obtenues. Les offices, mais aussi les experts, consultés auraient donc donné leur accord. Le canton des Grisons a lui-même déclaré que rien ne s'opposait au dynamitage du pont.

Pas d'autorisation pour le dynamitage

Mais un aval manque à l'appel: l'autorisation de l'OFT. Celui-ci avait bien donné son accord pour le démantèlement du viaduc – mais pas pour son explosion. Or, lorsqu'il s'agit d'installations ferroviaires, l'OFT doit donner son accord dans le cadre d'une procédure d'approbation des plans.

D'après les déclarations du porte-parole de l'OFT Michael Müller à la «SRF», les RhB avaient d'abord exclu un dynamitage. L'OFT aurait par la suite communiqué une nouvelle fois aux chemins de fer que cela ne devait pas non plus se produire. Néanmoins, le pont a bel et bien été dynamité il y a quatre semaines. Ce qui, selon Michael Müller, est «contraire à l'autorisation et donc illégal».

«Nous avons tout simplement oublié de le faire»

Les RhB reconnaissent que l'erreur est la leur: «Nous avons tout simplement oublié de le faire.» Ils veulent tirer les leçons de ce manque de consultation et ne plus commettre de telles bourdes à l'avenir.

L'OFT attend désormais une prise de position officielle des chemins de fer avant de clarifier la suite de la procédure. Entre-temps, le ministère public grison est également intervenu. Ce dernier est en train de vérifier si des infractions ont été commises. Une commission d'experts examine en outre les conséquences du dynamitage sur l'environnement.

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