Après une rupture, votre ex est peut-être déjà revenu(e) à la charge en vous jurant avoir changé. Un peu comme Assura. Celles et ceux qui ont résilié leur contrat au 31 décembre 2023 ont reçu ces derniers jours un courriel étonnant. Avec pour objet: «Madame, Monsieur […] ne partez pas, nous avons des nouveautés pour vous».
Pour essayer de les retenir, la caisse maladie basée à Pully (VD) promet que les problèmes récurrents rencontrés en 2022 et 2023 sont derrière. «Nous souhaitons vous informer qu’en 2023, nous avons amélioré notre service client pour vous offrir la meilleure expérience possible en matière de santé. Nous répondons aux formulaires de contact en 48 heures, à vos courriers en 7 jours ouvrables, et remboursons vos factures en 15 jours.» L’e-mail présente également un nouveau modèle d’assurance flexible.
Plus forcément la moins chère
Pour mémoire, ces deux dernières années, la société — quatrième plus grande caisse de Suisse — a connu des retards importants dans le remboursement des prestations. De quoi susciter une grogne suffisante pour que son directeur, Ruedi Bodenmann, présente ses excuses, en septembre dernier, comme l’avait relaté Blick.
En outre, pour 2024, Assura ne sera à nouveau plus forcément la moins chère. En 2023, elle avait perdu 89’000 assurées et assurés en 2023 (-10%), chutant de la troisième à la quatrième place en termes de nombre de membres. La populaire firme craint-elle des nouveaux départs en masse, sachant que le prix des primes est le premier critère dans le choix d'une assurance maladie? Les lettres de résiliation sont-elles nombreuses?
Pas d’emplois menacés
«À ce stade, nous ne sommes pas en mesure de donner des indications concernant les mouvements d’assurés (arrivées et départs) entre 2023 et 2024, les assurés disposant d’un délai au 30 novembre pour annoncer un changement», écrit la porte-parole Karin Devalte, contactée. Les chiffres définitifs devraient être communiqués à la fin du mois de février.
La communicante note par ailleurs que «la prime moyenne adulte d’Assura reste inférieure à la prime moyenne du marché dans 21 cantons». Des emplois sont-ils en danger? «Non», assure Karin Devalte. Les quelque 1700 collaboratrices et collaborateurs d’Assura peuvent se rassurer.