En réalité, c'est presque sur toutes ses frontières terrestres, aériennes et maritimes (avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et donc la Suisse) que le gouvernement français prolonge ces mesures d'une demi-année, en accord avec les règles de l'espace Schengen.
L'objectif est clair: il s'agit de contrôler l'immigration. Ces contrôles, bien que souvent réalisés de manière sporadique, visent surtout à intercepter les migrants sans papiers d’entrée. Mais cette mesure n'est que temporaire, soit jusqu'au 30 avril 2025.
Le gouvernement Barnier face à l'immigration
Sur le site de la commission européenne, le «Code frontières Schengen» autorise cette réintroduction temporaire de contrôles aux frontières, si les justifications sont suffisantes. Dans le cas précis, sont évoquées de «graves menaces pour les politiques publiques, de même que pour l'ordre public et la sécurité intérieure, posées par des activités terroristes de haut niveau».
De même, la «présence croissante de réseaux criminels facilitant la migration irrégulière et le trafic de migrants, et les flux migratoires qui risquent d'être infiltrés par des individus radicalisés» sont avancés comme arguments. De plus, les situations irrégulières du côté de la Manche et de la mer du Nord, de même que les «situations tendues et dangereuses impliquant à la fois les migrants et les forces de l'ordre» dans les villes de Dunkerque et Calais sont au cœur des préoccupations politiques du nouveau gouvernement Macron.
Le Premier Ministre Michel Barnier en est certain: «Les Français attendent une politique efficace de maîtrise de l’immigration». Et ce n'est pas son ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, partisan d'une droite dure, qui dira le contraire, ni le Rassemblement national d'ailleurs.