Mauvaise surprise au retour de vacances
Ces vacanciers suisses qui ramènent le virus d'Espagne dans leur valise

Depuis le début du mois, les chiffres du Covid-19 en Suisse sont de nouveau en hausse. Beaucoup de jeunes ayant contracté le virus en vacances sont touchés. Destination populaire et où le virus prospère, l'Espagne est pointée du doigt.
Publié: 09.07.2021 à 13:46 heures
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Dernière mise à jour: 09.07.2021 à 16:09 heures
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Dans le canton de Zurich, plus de la moitié des infections récentes au Covid-19 sont dues à des personnes de retour de voyage, notamment celles qui ont fait la fête.
Photo: Keystone
Sarah Frattaroli

Un «city trip» à Barcelone, un grand bain de soleil à Majorque ou des vacances festives à Ibiza… Autant d’activités auxquelles s’adonnent de nombreux Suisses qui ont décidé d'aller passer leurs premières vacances depuis le début de la pandémie en Espagne.

Pourtant, de nombreux vacanciers — notamment les plus fêtards — ne ramènent pas que du sable ou des souvenirs dans leurs valises. Ou même des MST. D’après les chiffres rapportés par la «NZZ», plus de la moitié des nouvelles infections au Covid-19 pourraient être imputées à des voyageurs sur le retour dans le canton de Zurich.

Les vacanciers infectés reviennent «principalement de destinations de fête en Espagne, mais aussi en Grèce», explique Beat Lauper, du Département de la santé du canton de Zurich à la «NZZ».

Triste ironie du sort quand on sait qu’il y a quelques jours à peine, les spécialistes du tourisme suisse recommandaient la Grèce comme une destination sûre au niveau sanitaire. Ils avançaient que le variant Delta y circulait peu et que le nombre d’infections était relativement bas. C’est un tableau assez différent que brossent les vacanciers au retour de leur séjour.

«La situation rappelle celle de l’été dernier»

Voilà donc une semaine que le nombre de cas de Covid-19 augmente à nouveau en Suisse, notamment à cause des vacanciers. On rapporte un cas spécifique à Zurich où une personne infectée se serait rendue dans une discothèque de la ville au retour de vacances en Espagne et aurait infecté de nombreux fêtards.

Andreas Juchli, médecin et expert du traçage des contacts, prévient dans la «NZZ»: «La situation rappelle beaucoup celle de l’été dernier.» À l’époque, plusieurs événements de contagion similaires avaient fait la une des journaux parce que les coordonnées des participants n’avaient pas été enregistrées correctement. Aujourd’hui le traçage des contacts est encore moins rigoureux.

L’Espagne, bientôt considérée comme une zone à risque?

Ajoutons à cela que le port du masque n’est pas obligatoire dans les discothèques et que beaucoup de vacanciers et de fêtards sont des jeunes qui n’ont pas été totalement vaccinés. Le cocktail explosif pour faire faciliter les infections. La situation n’est toutefois pas critique dans les hôpitaux. Le nombre d’admission est faible et la tendance est même à la baisse dans certains cantons.

En Allemagne, en revanche, les voyageurs infectés qui reviennent d’Espagne semblent susciter davantage d’inquiétude. Comme le rapporte le «Funke Mediengruppe», le gouvernement allemand veut classer l’ensemble de l’Espagne comme zone à risque. Jusqu’à présent, seules les régions individuelles sont considérées comme des zones à risque. Les îles Baléares (y compris Majorque) et les îles Canaries, qui sont particulièrement populaires auprès des touristes, n’ont pas encore été incluses. Chypre va même être déclarée zone à forte incidence en Allemagne. Cela signifierait une quarantaine obligatoire pour les voyageurs qui rentrent dans le pays après avoir passé un séjour sur l’île.

Les hôtels portugais durcissent leurs conditions

De nouvelles restrictions s’appliquent également aux voyageurs se rendant au Portugal, y compris ceux venant de Suisse.

Un test de dépistage négatif ou un certificat de vaccination ne sera plus seulement demandé pour l’entrée dans le pays mais également pour pouvoir séjourner à l’hôtel. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement jeudi soir. Les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 500 euros (environ 540 francs).

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