Manifestation pro-palestinienne à l'université de Fribourg
Craignant pour sa sécurité, Ignazio Cassis annule sa venue à l'Uni de Fribourg

Une table ronde prévue à l'Université de Fribourg avec le conseiller fédéral Ignazio Cassis et le ministre slovaque des Affaires étrangères a été annulée à la dernière minute. Des appels à manifester d'étudiants pro-palestiniens ont suscité des doutes sur la sécurité.
Publié: 19.11.2024 à 15:01 heures
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Dernière mise à jour: 19.11.2024 à 15:07 heures
Le ministre slovaque des Affaires étrangères Juraj Blanàr (à gauche) est en visite en Suisse. Une table ronde avec lui et le conseiller fédéral Ignazio Cassis à l'université de Fribourg a dû être annulée.
Photo: keystone-sda.ch
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Joschka Schaffner

Une table ronde prévue ce mardi après-midi à l’Université de Fribourg a été annulée par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) en raison d’appels à manifester lancés par des groupes d’étudiants pro-palestiniens, révèle la «NZZ».

La faculté de droit de l'université avait organisé un débat sur le thème «La Suisse dans un monde polarisé» et sur les «perspectives de rencontre entre la Suisse et la Slovaquie». Parmi les invités figuraient le conseiller fédéral Ignazio Cassis et le ministre slovaque des Affaires étrangères Juraj Blanàr, en visite officielle en Suisse.

Un collectif a appelé à protester contre Ignazio Cassis

Le collectif CEP («Coordination étudiante pour la Palestine») a toutefois appelé sur Instagram à perturber l'événement devant l'Aula Magna. Le mouvement, actif en Suisse romande, voulait ainsi exprimer son mécontentement face à la politique du Conseil fédéral qu'il juge trop favorable à Israël.

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Le département de Cassis a estimé qu'il était inapproprié d'imposer à un invité et ministre étranger un événement aussi désagréable et de prendre d'éventuels risques en matière de sécurité. Interrogé par la «NZZ», il a déclaré que les conditions nécessaires au bon déroulement de l'événement n'étaient pas réunies.

L'université elle-même ne s'attendait pas à de tels incidents. Selon les autorités universitaires, cet appel à manifester était inattendu. Certes, Fribourg a également connu des protestations pro-palestiniennes au cours du premier semestre, mais elles n'ont pas atteint l'intensité de celles de Genève ou Lausanne.

De plus, le semestre s'est déroulé sans problème jusqu'à présent, poursuit le communiqué. Il y a quelques semaines, l'université a pu organiser sans problème un cours sur le conflit au Proche-Orient.

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