Malgré les sanctions
Des machines suisses fabriquent des kalachnikovs pour la Russie

Des kalachnikovs de l'armée russe fabriquées à l'aide du savoir-faire suisse. La SRF a observé qu'une centaine de machines-outils suisses destinées à l'armement sont actuellement en Russie, malgré les sanctions et l'interdiction d'importation directe.
Publié: 06.03.2025 à 08:27 heures
Des machines-outils de fabrication suisse ont servi à fabriquer de telles kalachnikovs AK-12, fusil d'assaut de l'armée, en Russie.
Photo: Shutterstock
Blick_Leo_Michoud.png
Léo MichoudJournaliste Blick

Dans la vidéo de propagande d'une usine d'armement russe, on voit clairement… des machines-outils venues de Suisse. Ces engins proviennent de l'entreprise GF, basée à Schaffhouse, et servent à fabriquer les kalachnikovs AK-12 et autres armes standards de l'armée de Vladimir Poutine, dévoile la SRF, relayée ce mercredi 5 mars au «19h30» de la RTS.

Pour le fabricant helvétique, aucune réglementation – comme l'interdiction d'export direct en Russie – n'a été enfreinte. Il assure avoir les avoir livrées en 2018, soit avant l'agression russe en Ukraine et le début de la guerre.

Responsabilité de l'entreprise?

Au total, selon SRF, plus d'une centaine des machines-outils destinées à l'armement présentes en Russie proviennent de Suisse. Le transit via des pays tiers, comme la Turquie, est une manière de contourner les sanctions en vigueur et les contrôles du SECO.

La faîtière de l'industrie Swissmem – dont la caisse de compensation a récemment subi une cyberattaque attribuée à la Russie – assure que la responsabilité n'est pas du côté des entreprises à croix blanche, mais plutôt des acheteurs étrangers. Les entreprises pourraient mieux éviter ces situations, estime l'ONG Transparency International, citée par le service public.

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la