Va-t-elle vraiment arriver? L'extension du certificat Covid aux remontées mécaniques est discutée depuis des semaines, mais aucune décision n'a été prise pour l'instant. L'incertitude règne, ce qui rend difficile la préparation de la période hivernale pour les stations de ski des destinations touristiques.
Le mois d'octobre marque le signal de départ pour la vente anticipée des abonnements de saison un peu partout en Suisse. À Flumserberg, par exemple, dans le canton de Saint-Gall, les premiers jours de vente ont été plutôt décevants, rapporte-t-on à Blick. Cependant, il est encore trop tôt pour faire le point.
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La neige est attendue
Les prévisions météorologiques expliquent davantage le fait que les gens soient hésitants que la présence du certificat Covid, explique Mario Bislin, le directeur des remontées mécaniques de Flumserberg: «L'expérience montre que les ventes augmentent lorsque la neige commence à tomber.»
Le premier week-end d'octobre, les températures avoisinaient encore les 20 degrés dans de nombreuses régions. Cela pourrait expliquer le démarrage plutôt timide des ventes à Flumserberg.
Mais entre-temps, une baisse des températures a été ressentie en Suisse. De la neige est prévue pour les jours à venir, même à basse altitude. Cela devrait donc stimuler la vente des billets à Flumserberg et rendre Mario Bislin heureux. «Les ventes d'abonnements annuels constituent une source très importante de revenus.»
Bousculade pour les touristes étrangers à Zermatt
Dans le Valais, Zermatt mise sur les hôtes étrangers. C'est précisément cette catégorie qui sera le plus impacté par le certificat Covid obligatoire. Ceux qui viennent de l'extérieur de l'UE, par exemple de Russie, ont reçu un vaccin non homologué en Suisse. C'est pourquoi Zermatt a récemment ouvert un nouveau centre de test géré par des bénévoles. Les touristes étrangers peuvent également obtenir un certificat suisse en déboursant 30 francs.
Cependant, Sabrina Marcolin, porte-parole de Zermatt Tourisme, ne pense pas qu'un certificat obligatoire puisse dissuader les touristes internationaux de venir faire du ski en Suisse: «Les touristes étrangers sont souvent habitués à des mesures plus strictes que les Suisses.»
Reste à savoir si le certificat sera vraiment obligatoire ou non. Les pourparlers sont en cours, confirme l'Association suisse des remontées mécaniques. Ils sont à la recherche d'une «solution pragmatique».
Vélo et randonnée en été
Les stations de ski qui proposent des abonnements annuels plutôt que des abonnements de saison ont plus de chance de faire de bons chiffres comme Arosa Lenzerheide dans les Grisons, par exemple. Étant donné que le vélo et la randonnée en saison estivale prennent de l'ampleur dans la région, les abonnements ne sont plus vendus en automne mais au printemps pour douze mois. Comme le certificat Covid obligatoire n'était même pas à l'ordre du jour au printemps, rien n'a empêché les amateurs de montagne d'acheter un abonnement.
«Nous avons vendu 10% d'abonnements annuels en plus ce printemps», déclare Philipp Holenstein, le directeur des remontées mécaniques d'Arosa Lenzerheide. «Nous expliquons cela, entre autres, par le fait que les Suisses n'ont pas pu partir à l'étranger à cause du Covid au cours de l'année dernière. Cela rend un abonnement annuel à la montagne plus intéressant.»
Des ventes record à Laax
La situation est similaire à 50 kilomètres à l'ouest, à Laax (GR). La station de ski a également vendu un nombre record de forfaits annuels au printemps. 10'000 skieurs, snowboarders et cyclistes en ont profité, plus que jamais auparavant.
Néanmoins, le patron des remontées de Laax, Markus Wolf, ne cache pas que l'obligation du certificat imminente pose quelques difficultés. «Nous devons être préparés à tous les scénarios imaginables.» Après tout, «l'année dernière, nous n'avons appris que peu avant Noël que la saison de ski pourrait avoir lieu. Un arrêt complet n'est pas à l'ordre du jour cette année.»