Maintenir les efforts!
Des «obstacles significatifs» perdurent dans la lutte contre le VIH

Malgré les nombreuses ressources à disposition, la lutte contre le sida en Suisse rencontre encore des «obstacles significatifs», selon la professeure Alexandra Calmy. Elle s'exprime samedi dans la presse, après la publication cette semaine de chiffres encourageants.
Publié: 10:08 heures
La stigmatisation demeure un des obstacles majeurs dans la lutte contre le VIH, selon l'infectiologue genevoise Alexandra Calmy.
Photo: SALVATORE DI NOLFI
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ATS Agence télégraphique suisse

Malgré des chiffres encourageant, des «obstacles» persistent en Suisse dans la lutte contre le VIH. «Nous pouvons être fiers du chemin parcouru, affirme Alexandra Calmy, responsable de l'unité VIH/sida des HUG, membre de l'OMS et de la Société internationale sur le sida dans La Liberté, ce samedi matin devant la presse. Mais il est crucial de maintenir nos efforts.» 

Le pays dispose à ses yeux de nombreuses ressources, dont l'utilisation rencontre toutefois «encore des obstacles significatifs». Le dépistage ne touche pas encoure l'ensemble des populations, déplore-t-elle. Et l'accès aux traitements de prévention, «encore rarement prescrits par les médecins de premier recours», demeure restreint. Sans oublier la stigmatisation, «qui demeure en 2024 un obstacle majeur à des soins pleinement intégrés». 

Des médicaments efficaces

La Genevoise pointe aussi des obstacles financiers et réglementaires pour l'utilisation en Suisse du médicament antirétroviral lénacapavir révélé cette année et dont l'efficacité est «indéniable». Des «efforts coordonnés» sont nécessaires afin de mettre fin à l'épidémie d'ici à 2030, objectif porté par l'OMS, ONUSIDA et le Conseil fédéral, selon l'infectiologue. 

L'Office fédéral de la santé publique a recensé l'an dernier 352 nouveaux cas d'infection au sida, un chiffre en baisse par rapport aux deux années précédentes. Le nombre de cas en 2023 a été 70% inférieurs la moyenne des années 1990, lorsque 1300 nouvelles infections étaient enregistrées en moyenne annuellement. 

Cette tendance s'observe dans le monde entier, l'ONUSIDA ayant annoncé cette semaine un taux d'infections historiquement bas en 2023. L'agence juge toutefois ce recul encore bien trop lent. 

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