Le conseiller fédéral Beat Jans doit être chargé d'intensifier à court et moyen terme les contrôles à la frontière suisse, selon les décisions de la Commission des institutions politiques du Conseil des Etats. Cette mesure contribuerait à ses yeux à renforcer la «sécurité intérieure» de la Suisse, poursuit le communiqué de presse publié ce mercredi. Celle-ci doit toutefois se faire en tenant compte des mesures prises par les pays voisins, comme l'Allemagne.
Les parlementaires espéraient ainsi pouvoir renvoyer plus facilement les personnes sans autorisation de séjour valable qui ne déposent pas de demande d'asile. Tout cela pour endiguer la criminalité transfrontalière. En revanche, une intervention du conseiller aux Etats de l'Union démocratique du centre (UDC) Marco Chiesa n'a pas obtenu la majorité. Celui-ci avait demandé que les personnes entrant en Suisse soient «systématiquement contrôlées» à la frontière nationale.
Le Conseil fédéral s'y opposait
La majorité de la commission est d'avis que des contrôles «systématiques» ou «complets» sont difficiles à mettre en œuvre pour des raisons financières et pratiques. Et ce, parce que la Suisse compte plus de 400 postes-frontières.
Jusqu'à présent, le Conseil fédéral s'est opposé à des contrôles plus stricts aux frontières. «Le Conseil fédéral est convaincu que les contrôles aux frontières intérieures n'ont que peu ou pas d'influence sur la migration secondaire irrégulière», a-t-il souligné à plusieurs reprises.
Au cours de l'été, le Conseil fédéral a toutefois renforcé les contrôles aux frontières. Ceci en raison du risque terroriste accru pendant le championnat d'Europe de football en Allemagne et les matches olympiques en France. Il s'est pourtant avéré que cela n'avait pas eu d'effet sur le nombre de demandes d'asile.